samedi 3 décembre 2011

Les Eglises orientales catholiques

La cathédrale Saint-Volodymyr à Paris


Le schisme de 1054 marque la séparation entre l’Eglise d’Occident (Eglise catholique) et l’Eglise d’Orient (Eglise orthodoxe), aboutissement de nombreuses décennies de conflits. Mais l’Eglise de Rome développa une grande activité missionnaire et une partie du clergé et des fideles des Eglises « séparées » ont constitué des Eglises orientales unies à Rome.

Au nombre de 23, les Eglises orientales catholiques sont membres à part entière de l’Eglise catholique, et plusieurs patriarches orientaux sont cardinaux. Mais elles jouissent d’une autonomie incontestable, utilisant les rites liturgiques orientaux; elles reconnaissent toutefois la primauté de l’évêque de Rome (le Pape).  
  
Dans les Eglises orientales catholiques, il existe plusieurs traditions : la tradition alexandrine/abyssinienne (dont font partie les coptes d’Egypte), la tradition syriaque (par exemple, les maronites du Liban), la tradition arménienne, et la tradition byzantine. C’est dans la tradition byzantine que l’on trouve les Eglises Grecque-catholiques d’Europe, dont l’Eglise Grecque-catholique ukrainienne dont je parlerai uniquement maintenant.

C’est à Brest-Litovsk (alors au Grand-duché de Lituanie) qu’en 1596 une partie de l’Eglise orthodoxe de Ruthénie (actuelles Biélorussie/Bélarus et Ukraine) fait allégeance à Rome. C’est la constitution de l’Eglise uniate (tirant son nom de l’Union de Brest), terme aujourd’hui a priori péjoratif, surtout utilisé par les orthodoxes. L’Eglise gréco-catholique ou uniate conserve ses rites orthodoxes, et elle continue à ordonner prêtres des hommes mariés, mais elle accepte la théologie de l’Eglise catholique. L’Eglise uniate est toujours un sujet de tension entre Rome et l’orthodoxie, notamment le patriarcat de Moscou.

En 1946, les Églises grecques-catholiques ukrainienne et ruthène ont été rattachées de force à l'Église orthodoxe russe (en URSS). L'Église a continué d'exister dans la diaspora et,  clandestinement, en Ukraine. Elles ont été rétablies en 1989 mais, les autorités locales étant orthodoxes, les biens qui leur avaient été confisqués (églises, monastères, écoles) n’ont pas été rétrocédés.
  
Saint Josaphat (Josaphat Koncévitch 1584 – 1623), mort en martyr, est le premier Saint et le Saint patron des Grecs-catholiques ukrainiens.

Le chef de l’Eglise Grecque-catholique ukrainienne porte le titre d'Archevêque majeur de Kiev et de Galicie, avec résidence à Kyiv. Il est élu par le synode des évêques mais, à la différence  de celle  d’un patriarche, son élection doit être confirmée par le Pape. Depuis le 25 Mars 2011, le Primat de l’Eglise Grecque-catholique ukrainienne est Mgr Sviatoslav Schevchuk.
Mgr Sviatoslav Schevchuk

En France, l'Exarchat apostolique de France des Ukrainiens a été créé en Juillet 1960. L'exarque actuel est Mgr Michel Hrynchyshyn. La cathédrale Saint Volodymyr le Grand, vestige de la Chapelle de l’Hôpital de la Charité, est depuis 1961 le siège de l’Exarchat pour les Ukrainiens Gréco Catholiques de France, du Benelux et de Suisse.

La cathédrale Saint-Volodymyr à Paris




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