mardi 29 mars 2011

Plaidoyer pour une reconstitution du franchissement du Niémen en 2012

A partir du 24 Juin 1812 au matin, la masse principale de la Grande Armée franchit le Niémen en amont de Kaunas, à hauteur de Panemunė. Il y avait là les Corps d’Armée de Davout (1er), Oudinot (2ème) et Ney (3ème), la Garde Impériale et deux des quatre Corps de cavalerie de réserve. L’objectif de Napoléon était d’atteindre au plus vite Vilnius où il aurait été entre les deux Armées russes (Barclay de Tolly et Bagration), qu’il aurait pu alors affronter séparément.

Napoléon 1er en 1812

Par ce franchissement, Napoléon envahissait la Russie, le seul Etat avec la Suède qui, en Europe continentale, s’opposait encore à lui. Mais il ignorait que, ce faisant, il scellait son destin. Comme l’écrivit le Général Comte de Ségur, Napoléon se hâta de poser le pied sur les terres russes. Il fit sans hésiter ce premier pas vers sa perte.

En Juin 2012, ce fera donc 200 ans qu’a eu lieu ce franchissement historique.


Franchissement du Niémen à Kaunas le 24 Juin 1812
En son temps (il y a environ 2 ans), j’avais participé, au Musée de la Guerre de Kaunas à une réunion pour évoquer cet anniversaire. Le Président de l’Union des groupes historiques militaires européens, un Major-Général autrichien, avait affirmé à l’époque qu’il y aurait « bien évidemment » une reconstitution du franchissement. Le problème est qu’on n’a pas progressé et qu’on en est aujourd’hui toujours au même point. Le gouvernement lituanien en général, et le Ministère de la Défense en particulier, ne veulent pas mettre un Litas dans l’opération. Quant à la Municipalité de Kaunas … eh bien la Municipalité de Kaunas, il n’y en a toujours pas, suite aux récentes élections municipales ! Car, évidemment, le problème majeur est celui du financement.

Il serait à mon sens dommage que ce bicentenaire ne soit pas célébré en Lituanie, tant l’espoir des Lituaniens avait été grand en 1812 de retrouver leur indépendance grâce à Napoléon, espoir certes déçu, mais qui portait en germe les révoltes de 1830 et 1863. En outre, des événements bien organisés, qui pourraient d’ailleurs ne pas se limiter à des reconstitutions, pourraient être bénéfiques pour le tourisme lituanien, histoire d’oublier le fiasco de « Vilnius, capitale européenne 2009 ». Exemple pourrait être pris sur la République Tchèque qui célèbre chaque année non seulement la bataille d’Austerlitz mais aussi les Journées Napoléoniennes (cf. http://www.austerlitz.org/index.php?_lang_set_id=3 ). Le calendrier en est d’ailleurs fixé jusqu’en 2015 !

" Là où il y a une volonté, il y a un chemin " disait … Lénine. A méditer.

4 commentaires:

  1. Oh Vilnius capitale européenne en 2009 ne fût pas tant un fiasco, j'y étais ;-)

    Non plus sérieusement, et du côté français, qu'en est il ? Je suis le facebook du souvenir napoléonien qui est très actif, peut être qu'ils peuvent essayer, à travers leurs relations, de faire quelque chose.

    Je sais qu'ils participent beaucoup aux reconstitutions notamment à Cherrasco en Italie.

    Enfin de mon côté, je serai déjà bien content si je pouvais aller aux Invalides et à Waterloo 2015 qui se noiera à n'en pas douter derrière le 18 Juin de De Gaulle...

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  2. Moi aussi j'étais à Vilnius, capitale européenne de la culture......

    Comme voudrait l'évoquer ma conclusion, il faudrait surtout qu'il y ait une volonté politique et un peu de financement côté lituanien.

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  3. Peut être que commémorer l'invasion de la Russie ne serait pas diplomatiquement très bienvenu.

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  4. Invasion à l'aller, certes. Mais au retour, pour les Russes d'aujourd'hui, c'était la première "Grande guerre patriotique".

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