lundi 4 avril 2011

Francesco Bartolomeo Rastrelli et la Courlande

Ceux qui sont des fidèles de ce Blog ont déjà entendu parler de cet architecte d’origine italienne, qui marqua non seulement le paysage de la Courlande mais également celui de Saint-Pétersbourg et de Kiev. Revenons sur la vie est l’œuvre de celui qui, en 1716, arrivait en Russie.

Né en 1700 à Paris (certaines sources, le confondant avec son père, disent à Florence), Francesco Bartolomeo Rastrelli (Франче́ско Бартоломе́о (Варфоломе́й Варфоломе́евич) Растре́лли – ci-dessus) arrive en Russie le 4 Avril 1716 avec son père Carlo Bartolomeo Rastrelli, lui-même à la fois, ingénieur, architecte et sculpteur. Pierre le Grand et ses successeurs, désireux de faire de leur État une monarchie conforme aux modèles de l'Europe occidentale, feront ainsi appel tout au long du XVIIIe siècle à des artistes italiens ou français.

Francesco Bartolomeo reçoit sa première commande importante en 1721 pour le prince moldave Dimitrie Cantemir, réfugié en Russie. A l’avènement de l’impératrice Anna Ivanovna (ancienne duchesse de Courlande) en 1730, il devint architecte principal de la Cour et conservera ce titre jusqu’en 1762, à la mort de l’impératrice Elizaveta Petrovna. Par contre, Catherine II, qui compare le style baroque à de la crème fouettée, le congédiera et l’architecte se retirera en Courlande, où il supervisera les travaux des travaux des palais de Mitau (Jelgava – ci-dessus en bandeau) et Ruhenthal (Rundāle – ci-dessous, une vue de l’intérieur).

Car le duc Ernst Johann von Biron, favori de l’impératrice Anna Ivanovna pour avoir été son amant lorsqu’elle était duchesse de Courlande, avait été disgracié en 1740 et n’avait été amnistié et autorisé à rentrer qu’en 1763 par Catherine II. Or, Ersnt Johann avait confié à Rastrelli la construction des palais de Rundāle (construction commencée en 1736) et de Mitau/Jelgava (commencée en 1738), construction qui est donc reprise respectivement en 1764 et 1763.

Mais, entre temps, Rastrelli avait fait construire (entre autres) le palais de Peterhof près de Saint-Pétersbourg (1747-1755), l’église Saint André (1748-1767) et le palais Mariyinsky (1752) à Kiev, le palais Catherine (1752-1756) à Tsarskoye Selo, et surtout le palais d’hiver (1752-1762 – ci-dessous) à Saint-Pétersbourg.

Francesco Bartolomeo Rastrelli meurt à Saint-Pétersbourg le 29 Avril 1771, quelques mois après avoir été admis à l’Académie Impériale des Arts. La place devant le couvent Smolny, lequel est aussi son œuvre, porte son nom.

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