samedi 24 novembre 2012

Commémoration des victimes de l’Holodomor




La famine et le génocide ukrainiens de 1932 – 1933, connus sous le nom d’Holodomor,  occupent une tragique place à part dans l’histoire de l’Ukraine, mais aussi de l’Europe. Contrairement à ce que certains voudraient encore faire croire aujourd’hui, l’extermination de millions de paysans ukrainiens par une faim artificielle, a été un acte conscient et délibérément déclenché par le régime soviétique de Joseph Staline en vue d’anéantir systématiquement les aspirations du peuple ukrainien à la liberté et à l’indépendance.

Pendant les décennies qui ont suivi cette tragédie, ses raisons et son ampleur ont été passées sous silence, voire déformées, par le pouvoir soviétique. Ce n’est qu’après l’accession de l’Ukraine à l’indépendance que la vérité a été révélée.  

Le 26 Novembre 1998, le Président ukrainien Leonid Koutchma a pris un décret présidentiel désignant le quatrième samedi de Novembre comme Jour national du souvenir en mémoire des victimes de cette grande famine.

Le 28 Novembre 2006, de Parlement ukrainien a voté pour la reconnaissance de l’Holodomor comme un génocide contre le peuple ukrainien. A ce jour, 24 pays (dont les 3 Etats baltes), ont reconnu l’Holodomor comme génocide. Pas la France.

Le quatrième samedi de Novembre a été reconnu par les communautés ukrainiennes dans le monde comme le jour choisi pour se souvenir des victimes de l’Holodomor et pour promouvoir les libertés fondamentales d’une société démocratique. Si les cérémonies ont de facto eu lieu le week-end  dernier à Paris, un dépôt de gerbe a eu lieu cet après-midi à Lyon au Mémorial de tous les génocides, suivi demain à 10H00 d’une liturgie à l’église Saint Athanase de Villeurbanne.

Demain, dimanche 25 Novembre, une minute de silence, précédée de l’allumage de bougies, sera respectée par les Ukrainiens et leurs amis, où qu’ils soient dans le monde, de 19.32 à 19.33. A Paris, la cérémonie devrait avoir lieu sur les marches du Sacré-Cœur.


Il est important que de tels crimes soient révélés, que la mémoire des victimes soit conservée et que la souffrance des Ukrainiens soit reconnue, afin que de telles tragédies, décidées au nom d’une idéologie mortifère, ne se reproduisent plus.     







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