Attention, je vais ralentir !

C’est un épiphénomène qui, comme la neige, revient tous les ans et, à chaque fois, on se laisse surprendre. Mais, en plus, cette année, l’actualité dans ma zone de prédilection a été très dense, notamment ces derniers jours.

Je citerai particulièrement l’effondrement, le 21 Novembre, du toit du supermarché Maxima du quartier de Zolitūde, près de Rīga, faisant 54 morts et entraînant la démission du gouvernement letton. Je citerai également, ce même 21 Novembre, décidemment jeudi noir, la décision du régime ukrainien de ne pas signer l’Accord d’Association prévu avec l’Union Européenne, ce qui a entraîné en Ukraine de violentes manifestations qui durent toujours.

En quoi cela peut-il perturber mon quotidien me diront ceux qui voient tout ça d’un œil distrait ?

Tout d’abord, ayant récemment résidé près d’un an à Rīga et y retournant régulièrement, y ayant toujours des amis, c’est quand même la moindre des choses de se sentir concerné par une des plus grandes tragédies dans les Etats baltes depuis leur retour à l’indépendance.

Mais aussi, la démission du gouvernement letton me concerne directement, puisque je devais faire, fin Janvier ou début Février, un exposé au Ministre de la Défense, M. Artis Pabriks. Sera-t-il encore Ministre ? Son successeur sera-t-il concerné ? Je suis donc entré dans une zone d’incertitude.

Deux Ministres de la Défense : M. Artis Pabriks (à gauche, Lettonie) et M. Juozas Olekas (Lituanie)

L’Ukraine, quant à elle, en dépit de l’épisode Révolution Orange de 2004, en est toujours au même niveau que les Etats baltes en 1991. A la différence près qu’elle est actuellement dirigée par un régime d’oligarques qui voient plus leurs propres intérêts que ceux du pays. J’ai de nombreux amis français d’origine ukrainienne, et on ne peut qu’être concerné par leur désir de voir l’Ukraine rejoindre l’Europe et non pas une URSS recréée par Vladimir Poutine.   

Mais suivre cette actualité est chronophage, surtout si on y ajoute ma participation très active à une revue de presse bi- voire trihebdomadaire, la rédaction quasi quotidienne d’articles pour le présent blog et la recherche en vue de quelques conférences et surtout de mon livre « Les Français dans l’histoire de la Lettonie », afin que celui-ci ne devienne pas l’Arlésienne.

En conséquence, je vais lever le pied et être moins présent sur Twitter (où je suis de facto assez peu) et surtout sur Facebook. Je vais aussi espacer les articles de ce blog. Vous vous en remettrez et moi je ne m’en porterai certainement pas plus mal !