vendredi 31 décembre 2010

Quoi de neuf au 1er Janvier 2011 ?

Tout le monde en parle :

L’Estonie devient le 17e membre de la zone Euro. La couronne estonienne cessera d’avoir cours légal le 15 Janvier 2011 et la double circulation s’arrêtera le même jour.

On en parle moins :

# La Hongrie prend la Présidence tournante du Conseil de l’Union Européenne. La Pologne lui succédera au 1er Juillet.

# La Lituanie prend pour un an la Présidence tournante de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), à la suite du Kazakhstan.

# Tallinn devient capitale européenne de la culture, conjointement avec Turku (Finlande)

# Ce sont des aviateurs allemands qui, à partir du 5 Janvier, prendront la succession des aviateurs américains pour assurer la mission OTAN de défense du ciel balte.

C’est un scoop :

Ce blog marquera une pause pendant … un certain temps, peut-être définitivement. Après 5 ans à poster quasi quotidiennement, ça ne m’amuse plus et une réflexion s’impose.



Bonne année 2011 à tous. Laimīgu Jauno Gadu. С Новым годом


jeudi 30 décembre 2010

Mon « Letton de l’année 2010 »

Afin de ne pas être influencé, j’ai fait le choix de « mon » Letton de l’année 2010 avant que les médias ne divulguent leur propre choix. A mes yeux, l’homme de l’année 2010 en Lettonie est :

Valdis Dombrovskis, Premier Ministre


Il y a deux raisons à ce choix :

# Nommé Premier Ministre en Février 2009, après la chute de son prédécesseur, Ivars Godmanis, due à sa gestion de la crise économique mondiale, c’est indubitablement Valdis Dombrovskis qui a le plus influencé la vie des Lettons en 2010, en mettant en application le plan d’austérité budgétaire imposé par le Fonds Monétaire International.

# En dépit de ce plan d’austérité, leader de la coalition de centre droit Vienotība, il remporte confortablement les élections législatives d’Octobre 2010, alors les sondages pronostiquaient une victoire du Saskaņas Centrs, centre gauche russophone et russophile. Ce n’est que la deuxième fois depuis le retour à l’indépendance, qu’un Premier Ministre letton sortant était reconduit dans les urnes pour un second mandat.

mercredi 29 décembre 2010

« Elections » au Bélarus : l’ampleur de la fraude

Les chiffres ci-dessous sont extraits du site http://telegraf.by qui, dans la mesure où il n’a pas été inquiété après les « élections » présidentielles du 19 Décembre, ne peut pas être considéré comme défavorable au pouvoir en place au Bélarus.

On rappellera tout d’abord que, le 20 Décembre, la Présidente de la Commission Centrale Electorale (CEC) a annoncé comme suit, les résultats préliminaires. Alexander Lukashenka aurait obtenu 79,67 % des voix, devant Andrei Sannikov, 2,56 %, Yaroslav Romanchuk et Rygor Kastusiou recueillant chacun 1,97 %, et Vladimir Niakliaeu 1,77 %.

Deux agences indépendantes, une russe et l’autre lituanienne, font état de sondages issus des urnes totalement différents de ceux de la CEC, mais approchants entre eux.

Pour l’agence russe « Agency of effective communication INSIDE », les résultats seraient les suivants :

Alexander Lukashenka 38.1%
Vladimir Niakliaeu 11.7%
Andrei Sannikov 11.6%
Yaroslav Romanchuk 9.9%

Pour l’agence lituanienne « Sociological Service Socium », ils seraient les suivants :

Alexander Lukashenka 38.4%
Vladimir Niakliaeu 18.7%
Andrei Sannikov 12.2%
Nikolai Statkevich 7.8%
Yaroslav Romanchuk 5.4%

Dans les deux cas, à 38 et quelques %, Lukashenka aurait été contraint à un deuxième tour qui, compte tenu du fait qu’il n’avait pas de réserve de voix, aurait pu lui être défavorable …… sans l’intervention des « ressources administratives ».

Mais, de facto, Lukashenka est en train de gagner son pari. Les médias occidentaux ne parlent plus de cette élection, le Président russe Dmitri Medvedev a adressé ses félicitations pour sa réélection (lui faisant au passage une ristourne sur le prix du gaz), les leaders de l’opposition sont en prison. Le président de l'Académie nationale des sciences, Mikhaïl Miasnikovitch, a été nommé Premier Ministre, donc le « business as usual » va pouvoir continuer.

Lukashenka peut donc être tranquille......


mardi 28 décembre 2010

Linas Kleiza, sportif de l’année en Lituanie


Pas de surprise en Lituanie, où les lecteurs du site www.15min.lt ont désigné un basketteur comme sportif de l’année 2010. Avec 47 % des suffrages, Linas Kleiza devance le jeune tennisman Ričardas Berankis (30 %) et le dynamophile (World’s Strongest Man) Žydrūnas Savickas (10 %).

Linas Kleiza a été le leader d’une jeune équipe de Lituanie qui, contre toute attente, a terminé médaillée de bronze des Championnats du Monde de basket (derrière les Etats-Unis et la Turquie), qui se sont déroulés du 28 Aout au 12 Septembre 2010 en Turquie. C’était la première fois de son histoire que la Lituanie était sur le podium des Championnats du Monde (mais elle a déjà été médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de 1992, 1996 et 2000).

On rappellera que la Lituanie, tout comme l’Allemagne et la Russie, n’avait pas réussi à se qualifier pour le tournoi final et avait reçu une wild card de la FIBA pour pouvoir participer. Un certain nombre de vedettes potentielles de l’équipe lituanienne n’avaient pas manifesté d’intérêt pour participer à ces Championnats du Monde et ont dû le regretter par la suite.

Linas Kleiza jouait à l’Olympiakós Le Pirée qui a été champion de Grèce et finaliste de l’Euroligue en 2010. Il a rejoint les Toronto Raptors pour la saison 2010 – 2011.

lundi 27 décembre 2010

Martins Dukurs, sportif de l’année en Lettonie


La Lettonie a choisi son sportif de l’année 2010 en la personne du skeletoneur Martins Dukurs.

Rappelons que le skeleton est un truc de fou qui consiste à descendre le plus vite possible un couloir de glace genre bobsleigh, à plat ventre sur une planche style luge, la tête en avant. La vitesse atteinte est de 120 à 140 km/h suivant les pistes, et, dans certains virages, le pilote peut subir jusqu’à 5G d’accélération.

Martins Dukurs est né le 31 Mars 1984 à Riga. En 2010, il a été vainqueur de la Coupe du Monde, a été sacré Champion d’Europe et surtout a été Médaille d’argent aux Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver. En tête pendant trois manches, il n’a échoué que de …… 7/100e de seconde pour la médaille d’or dans la quatrième manche !

A noter que, malgré ce palmarès éloquent, Wikipédia ne fait pas de Martins Dukurs un grand nom d’une discipline qui n’est olympique que depuis 2002 ……

dimanche 26 décembre 2010

La Russie achète des « Mistral »


Coincée entre les intempéries et les achats de Noël, la nouvelle est passée quasiment inaperçue en France, sauf en Loire-Atlantique. Le 24 Décembre, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé à son homologue français Nicolas Sarkozy que la Russie avait retenu le consortium formé par le groupe français DCNS (dont l’État français est actionnaire à hauteur de 75 %.) et les chantiers navals russes OSK pour construire deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral, projet qui devrait être prolongée par la fabrication de deux unités supplémentaires.

C’est un beau cadeau de Noël pour les chantiers STX France SA de Saint-Nazaire, le montant des travaux pour la partie russe ne s’élevant au départ qu’à 20% de la facture totale de deux milliards d’Euros. Par la suite, la part des travaux réalisés par la Russie devrait augmenter.

Contrairement à ce qui avait été annoncé primitivement, il semblerait que cette vente ne soit pas celle d’un « vulgaire » transporteur de type RoRo. Car le premier ministre français François Fillon, en visite à Moscou, a déclaré le 9 Décembre que la France ne voyait pas d'inconvénients à un transfert à la Russie des technologies. Il semble d’ailleurs que l’appel d’offre surprise annoncé à l’été 2010 ait eu pour objet de faire pression sur la France, déjà engagée dans des « discussions exclusives », pour qu’elle réponde favorablement à cette exigence russe.

C’est donc une première qu’un Etat membre de l’OTAN, qui plus est qui a rejoint récemment (Avril 2009) le commandement militaire intégré de l’Alliance, vende un navire de combat clés en main à la Russie. Car, même si le bâtiment n'est pas armé, il contient des systèmes électroniques sensibles, parfois américains, liés à ses fonctions de commandement, d'information et de renseignements. Le 1er mars dernier, le président français Nicolas Sarkozy avait pourtant déclaré que les porte-hélicoptères destinés à la Russie seraient livrés sans équipements militaires … Mais la Russie reconnait qu’elle ne serait pas capable de construire elle-même aussi rapidement un bâtiment d’une telle qualité.

Cette vente est loin de faire l’unanimité. Les Géorgiens, qui rappellent que la Russie ne respecte pas les engagements pris lors du cessez-le-feu qui a suivi la brève guerre d'Août 2008, et les Etats Baltes, qui se sentent toujours menacés par leur puissant voisin, la dénoncent sans relâche depuis plusieurs mois. En effet, le BPC permet de longs séjours d'un groupement d'infanterie de marine avec un soutien aéronaval sur les théâtres d'opérations éloignés et le débarquement de troupes de marine, y compris sur un littoral non équipé, au moyen de vedettes de débarquement et d'hélicoptères.

« Les capitalistes nous vendront eux-mêmes la corde avec laquelle nous les pendrons ». La phrase de Lénine reste d’une actualité aigüe.

samedi 25 décembre 2010

35 cm de neige à Riga

Il neige abondamment à Riga. Rien d’étonnant: on est en hiver ! Cette nuit, la couche a atteint 35 cm.

La nuit dernière, 2 340 m3 de neige ont été enlevés par 41 équipes techniques, ce qui représente 234 camions de neige. La neige a été enlevée en priorité près des écoles, des hôpitaux, des arrêts de transport en commun, des croisements de rues, et dans la vieille ville.

En conséquence, au plus fort de la circulation et de la chute de neige hier soir, les trolleybus n’avaient en moyenne que 10 mn de retard, les bus 15 mn et les tramways respectaient pratiquement leurs horaires. Ce matin, les avions décollent à l’heure de l’aéroport de Riga.

Certains feraient bien de venir voir comment on fait pour ne pas être bloqué quand il tombe trois flocons. Il est vrai qu’en Lettonie les 35 heures et les grèves restent des concepts très exotiques ……

Joyeux Noël à tous

Au moment où certaines municipalités françaises font disparaître les crèches, voire les sapins de Noël, de leurs décors, il n’est pas inutile de rappeler que Noël, avant son détournement mercantile, est d’abord une fête chrétienne qui concerne plus de 2 milliards de croyants de par le monde, notamment en Europe.

Il est donc réjouissant de voir que la tradition de la crèche est respectée à Vilnius par exemple (ci-dessous, sur la place de la cathédrale).


En ce jour de la naissance du Christ, qui ne devrait apporter que joie, paix et solidarité, mes pensées iront particulièrement vers :

# Ceux qui sont loin de leur famille, qu’ils soient en opérations extérieures ou bloqués dans un aéroport, ou simplement de service quelque part ;

# Ceux qui sont seuls et à qui personne ne viendra souhaiter, même symboliquement, même par un simple appel téléphonique, un Joyeux Noël, ne serait-ce que pour montrer que l’on pense toujours à eux ;

# Ceux à qui la crise ne permet pas de célébrer Noël, voire même de se chauffer, surtout s’ils ont des enfants.

Néanmoins ……

JOYEUX NOËL À TOUS

Priecīgus Ziemassvētkus visiem


Linksmų Kalėdų visiems


Häid jõule kõigile


С Рождеством Христовым всех

jeudi 23 décembre 2010

Souvenirs de Minsk en 2006


Alors que je résidais à Vilnius (capitale de la Lituanie), je suis allé à Minsk (capitale du Bélarus), distante de 200 kilomètres, en Avril 2006. Mais, à 200 km de distance, c’est vraiment un autre monde. Il s’est trouvé que, par pur hasard, j’étais là lors de la précédente cérémonie d’investiture d’Alyaksandr Lukashenka, le 8 Avril 2006. C’était vraiment un hasard, non voulu, dans la mesure où la cérémonie avait été repoussée d’une semaine, alors que j’avais dû demander mon visa plusieurs semaines à l’avance.

Tout d’abord, y étant allé en voiture avec un ami lituanien, l’aventure a commencé à la frontière. Bien qu’ayant visas et assurances santé ad hoc, il s’est avéré qu’il fallait aussi une assurance spéciale pour la voiture. Mais surtout qu’il fallait remplir des fiches de renseignement uniquement en russe dont, heureusement, mon compagnon de voyage lituanien avait quelques notions. Bilan : 1H3/4 pour passer la frontière. Au retour, on m’a dit que j’avais fait vite !! De fait, deux jeunes Britanniques qui y sont allés plus tard m’ont dit avoir mis 3 heures.

Bien sûr, j’ai voulu aller voir la cérémonie d’investiture qui se passait sur la place d’Octobre. Ce projet fut bien vite abandonné, puisque tout le quartier était bouclé, que seuls des invités triés sur le volet étaient admis et que le petit peuple dont je faisais parti était tenu à distance respectueuse, là où l’on ne voyait rien mais d’où l’on entendait quelque musique martiale.

Il est apparu en fait que nous nous trouvions sur le chemin que devait emprunter la voiture de Lukashenka après la cérémonie. Un indice ne trompait pas : il y avait un policier en uniforme ou plus généralement en civil tous les 5 mètres. Comme nous discutions en anglais avec mon Lituanien, j’ai noté que le policier en civil qui était à quelques mètres devant nous commençait à s’intéresser à nous plus que nécessaire, pensant certainement à quelques agents de l’impérialisme occidental animés de mauvaises intentions ! Peu intéressés pour visiter les geôles bélarusses, nous avons donc changé de trottoir.

Puis Lukashenka est passé. Ou plutôt, la longue stretched Mercedes aux vitres fumées, dans laquelle on suppose que devait être Lukashenka, est passée. Ce qui m’a frappé, c’est qu’elle est passée dans un « silence assourdissant ». On pouvait imaginer qu’un Président, élu avec 82 % des voix (eh oui, 2 % de mieux que cette année !), déclencherait l’enthousiasme sur son passage. En fait, outre que le scrutin avait déjà soulevé de fortes suspicions de magouillage, l’explication nous a été donnée par un jeune Bélarusse ami de mon Lituanien. Au Bélarus, toute manifestation, fut-elle de joie, peut être « mal interprétée » par les forces de sécurité. Et tout manifestant se retrouver ainsi en prison pour une durée de base de 15 jours.

Un indice a révélé le degré réduit d’initiative de la police de Minsk. Alors que les barrières avaient été ouvertes du côté où nous nous trouvions, nous avons eu le temps, depuis le rue Lénine, de traverser la place d’Octobre et de longer le palais de la République pour arriver dans le dos d’autres policiers …… qui empêchaient toujours les passants d’aller dans l’autre sens.

Pour l’anecdote, nous sommes allés le soir dans un restaurant …… cubain. Comme quelques convives étaient quelque peu bruyants à l’extérieur, on a vu débarquer la babouchka chef d’ilot, armée de son walky-talky, venant remettre de l’ordre. On se souviendra au passage qu’au Bélarus le KGB s’appelle toujours KGB !

En clair, Minsk est une ville propre et sûre. Les armadas de petites mains nettoyeuses et d’agents de sécurité de diverses obédiences, outre qu’ils participent à la réduction du chômage, ne sont pas étrangères à cet état de fait. Mais, même avec la meilleure objectivité du monde, on ressent très nettement la pesanteur policière.

mercredi 22 décembre 2010

Bélarus : retour à la « normale »

Donc, Aliaksandr Ryhoravitch Loukachenka aurait (conditionnel) finalement obtenu 79,67% des voix lors du premier tour de l'élection présidentielle bélarusse, d’après la présidente de la Commission électorale centrale, Lidia Iermochina. Son principal rival et suivant immédiat, Andreï Sannikov, n'en aurait (re-conditionnel) obtenu que 2,56%. Les premiers à le féliciter ont été Noursoultan Nazarbaïev, président du Kazakhstan, Hugo Chavez, président du Vénézuela et Mahmoud Ahmadinejad, président de l'Iran, une belle brochette de démocrates en vérité !

Hormis celles de ces alliés, les réactions dans le monde ont été quasi unanimes.

En ce qui concerne le scrutin en lui-même, seuls les observateurs de la Communauté des Etats Indépendants (C.E.I.) ont estimé (dès midi le jour de l’élection …) que le scrutin satisfaisait aux normes démocratiques internationales. A contrario, même les observateurs de l'association russe "Contrôle civil" ont détecté des irrégularités à presque toutes les étapes des élections, soulignant l’absence de représentants des partis d'opposition dans les commissions électorales territoriales et le fait que certaines catégories d'électeurs (étudiants, soldats, policiers et fonctionnaires) aient été contraintes au vote anticipé. L’administration américaine a déclaré, elle, être dans «l'impossibilité de reconnaitre les résultats de ces élections ».

L’Union Européenne a surtout, de son côté, «condamné le recours à la violence ». Catherine Ashton, Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a demandé avec une certaine naïveté la libération immédiate des leaders de l’opposition, tout en notant un progrès relatif lors de la période pré-électorale. De son côté, Geert-Hinrich Ahrens, qui dirigeait la mission des observateurs de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) a estimé qu’une estimation positive était impossible. Par ailleurs, l'organisation Reporters sans frontières a indiqué qu'une vingtaine de journalistes au total avaient été interpellés.

La réaction de la Russie était très attendue. Moscou n'a toujours pas officiellement félicité Loukachenka même si M. Medvedev a déclaré que les manifestations étaient «une affaire interne» du Bélarus ce qui, à mon sens, équivaut à une reconnaissance implicite des résultats.

Aujourd’hui (22 Décembre), plus de 600 opposants, dont 5 candidats à l’élection (qui risquent jusqu’à 15 ans de prison !), sont toujours incarcérés. Il semble qu’Uladzimir Nyaklyaeu soit particulièrement dans le collimateur ; hospitalisé après avoir été matraqué par la police, des policiers anti-émeute, sans s’identifier, sont venus l’enlever. Ayant fait partie à une époque de l’équipe du président biélorusse, l’envie de venger la " trahison " pourrait justifier la haine de l’ancien chef !

Le Ministre de la Justice bélarusse, Viktor Golovanov, a déclaré que les partis politiques liés à la manifestation seront “liquidés”. De son côté, Loukachenka a dit : «Il n'y aura pas de révolution au Bélarus (...) Nous avons fait tout le nécessaire pour que la campagne électorale se déroule honnêtement et dans le strict respect de la législation de notre pays», critiquant vertement les conclusions de l’OSCE.

Bref, on assiste à une sérieuse reprise en main du Bélarus après une campagne électorale qui, vue de loin, avait pu paraitre plus démocratique que d’habitude. L’Union Européenne va avoir bien du mal à continuer sa politique de rapprochement (sans parler de Ms Grybauskaitė qui avait déclaré préférer que Loukachenka reste en place……). Pourtant, depuis ces derniers mois, l’Union Européenne et même les Etats-Unis envoyaient des signaux à Minsk en disant : nous sommes prêts à accepter qu'Alexandre Loukachenka exerce un autre mandat ; nous demandons juste que le respect minimal des exigences par rapport aux élections. Un Loukachenka qui a d’ailleurs dit a contrario: «Nous n'allons pas nous incliner devant l'Union européenne, ramper, implorer», soulignant en revanche que les relations avec Moscou allaient être «meilleures qu'avec tout autre pays».

Un « expert » de RIA-Novosti déclare toutefois : « Même si Alexandre Loukachenko revenait à des méthodes plus civilisés de lutte, la violence de la soirée de la présidentielle aura un impact négatif sur lui, mais malheureusement sur le pays également. Le président biélorusse a dépassé une certaine limite ».

La cérémonie d’investiture d’Aliaksandr Ryhoravitch Loukachenka, au pouvoir depuis déjà 16 ans, pour un nouveau mandat de 4 ans, aura lieu le 19 Février 2011. Très prochainement, je ferai un post sur la précédente investiture, en Avril 2006, à laquelle j’ai participé …… de loin.

lundi 20 décembre 2010

Présidentielles au Bélarus : Lukashenka à 72 %, comme prévu


Le scénario avait été écrit à l’avance. La présidente de la Commission Electorale Centrale bélarusse avait fixé l’objectif il y a quelques jours, pronostiquant l’élection d’Alexandre Lukashenka au premier tour, avec 72 % des voix. A partir de cette base, les « ressources administratives » se sont mises en action. Elles ont été bien aidées par le vote par anticipation qui aurait atteint 23 % des quelques 84 % de votants, les militaires, étudiants et membres des fermes collectives étant en outre « invités » à « bien » voter.

Le premier sondage sorti des urnes hier soir a été impressionnant : 72,03 % des voix pour Lukashenka ! Par la suite, les instituts lui ont donné entre 72 et 76 %. Le site lituanien 15min.lt avance même à 07H49 ce matin le chiffre de 79,67 %, le suivant, Andrey Sannikov, n'obtenant que .... 2,56 %. Staline disait : « Ce qui compte, ce n’est pas qui vote, mais qui compte les votes » !

L’opposition a, elle aussi, joué son rôle. La plupart des candidats, estimant que Lukashenka n’avait en fait recueilli que 31 % des voix et qu’un deuxième tour était nécessaire, ont appelé à manifester place d’Octobre (Kastrychnitskaya) puis, par l’avenue de l’Indépendance (Nezaleshnastsi), se sont dirigés vers la place éponyme. Là, les manifestants, réclamant le départ de Lukashenka et la tenue de nouvelles élections, tentèrent de pénétrer dans l’immeuble du Gouvernement pour y installer un « Gouvernement de Salut National ».

Mais la police avait également eu le texte du scénario. Des dizaines de manifestants ont été arrêtés et emmenés dans les locaux du KGB (qui, au Bélarus, s’appelle bien toujours le KGB), parmi eux quatre des candidats : Andrey Sannikov, Nikolay Statkevich, Grigory Kostusev et Vitaly Rymashevsky. Vladimir Neklayev, lui, avait déjà été blessé par la police et emmené en ambulance.

Parallèlement, l’accès aux sites sociaux tels Facebook et Twitter a été bloqué, et les bureaux du principal site d’opposition, Charter97, a été investi par la police anti émeutes à 4h40 locales (03H30 heure française) et ses animateurs emmenés au KGB. Il est donc désormais difficile de savoir ce qui se passe à Minsk.

Mais, comme je l’ai dit au fil des posts, c’est maintenant que les choses sérieuses vont commencer, avec les réactions – non encore connues – des deux principaux partenaires du Bélarus : l’Union Européenne et la Russie.

Faute de réformes, l’économie du Bélarus ne survit que par l’aide de la Russie, notamment grâce à des réductions substantielles sur les prix du gaz et du pétrole. Mais cette aide pourrait s’arrêter. L’Union Européenne, elle, a conditionné une aide de plusieurs milliards d’Euros à des progrès démocratiques et à la tenue d’élections libres. On semble en être loin.

Le plus cocasse serait que la Russie fomente une révolution de type orange pour installer un candidat à elle (mais lequel ?). Ça ne manquerait pas de sel alors que, depuis plusieurs années, Vladimir Poutine musèle son opposition et les ONG, avec des méthodes que ne renierait pas Lukashenka, dans la peur qu’une telle « révolution de couleur » puisse arriver en Russie.

dimanche 19 décembre 2010

La photo de la veille


La photo de la veille a été prise à Riga où, depuis que je suis parti (9 Décembre), il neige pratiquement tous les jours. Mais chaque immeuble dispose de son agent d’entretien qui, en temps normal, nettoie les abords et qui, en cas de neige, déneige les trottoirs. Comme on peut le constater sur la photo, le trottoir est déblayé et la babouchka est en train de saler.

Je suis amené à faire la comparaison avec Paris, où je suis arrivé le lendemain de la « fameuse » nuit où la région parisienne a été bloquée par 10 cm de neige. Je logeais Avenue Foch, adresse prestigieuse s’il en est, dans un « square » où l’on trouve – entre autres – l’Ambassade de Hongrie, la résidence de l’Ambassadeur de Singapour et une résidence du Roi d’Arabie Saoudite. Dans cette zone, il y a au moins un gardien par escalier !

Eh bien, non seulement les trottoirs de l’avenue Foch n’étaient pas déblayés (mais c’était la même chose ailleurs dans Paris, notamment aux Champs-Elysées), mais le square était transformé en patinoire du fait du passage des Mercédès S500, Porsche Cayenne et autres Ferrari !

Evidemment, on me dira qu’à Riga on a l’habitude et qu’un gardien est avant tout payé pour garder (mais pas plus de 35 heures quand même……), pas pour déneiger. Mais je suis sûr que l’on trouverait bien quelques balayeurs (pardon, ça doit s’appeler maintenant technicien en entretien de voie urbaine) prêts à faire des heures supplémentaires.

Tenez, en Pologne, 700 prisonniers ont été munis de pelles pour aider leurs concitoyens à déneiger, c’était pas une bonne idée ça ? Il est vrai qu’en France il se trouverait bien quelque association pour dénoncer une atteinte à la dignité humaine ou quelque syndicat pour parler d’atteinte aux avantages acquis……

Mais, heureusement, la planète se réchauffe !

samedi 18 décembre 2010

Un nouveau Maire pour Vilnius

Vilius Navickas avait été élu Maire de Vilnius le 12 Février 2009, après que son prédécesseur, Juozas Imbrasas, élu le 16 Avril 2007, ait été destitué.


Le 17 Décembre 2010, un nouveau Maire de Vilnius a été élu, il s’agit de Raimundas Alekna (ci-dessus – à ne pas confondre avec le lanceur de disque Virgilijus Alekna !). Cette élection a suivi la démission de Vilius Navickas, suite à des accusations de corruption. Le nouveau Maire a obtenu 29 voix pour, 13 contres, 2 bulletins étant nuls.

Raimundas Alekna est né en 1959 et est un psychothérapeute qui a déjà été Ministre de la santé (1999 – 2000). Député de 1997 à 2000, il est membre du parti dit conservateur Tėvynės sąjunga.

A l’occasion d’une interview radiodiffusée, le nouveau Maire a indiqué qu’il ne se lancerait pas dans des réformes majeures, ses priorités étant l’adoption du budget 2011 et la révision du contrat de chauffage urbain. Il faut dire qu’il n’est a priori en place que pour quelques semaines, les prochaines élections municipales ayant lieu en Lituanie le 27 Février 2011. La valse continuera-t-elle ?

vendredi 17 décembre 2010

« Au service des Tsars » : exposition sur la Garde Impériale russe

Lors de mon récent séjour à Paris, je suis allé voir l’exposition « Au service des Tsars – La Garde Impériale russe de Pierre le Grand à la révolution d’octobre » (Musée de l’Armée jusqu’au 23 Janvier 2011).

Créée officiellement en 1700 par le Tsar Pierre 1er (ci-dessous), l’origine de la Garde remonte en fait à 1683 avec la création de deux Régiments d’infanterie, Préobrajensky (Преображе́нский полк) et Sémionovsky (Семёновский полк), à partir des soldats dit de divertissement avec lesquels le jeune Pierre s’entrainait dans les années 1680.

Des unités d’infanterie, mais aussi de cavalerie et des unités spécialisées (artillerie, génie et même une escadre navale), s’ajouteront au fil des ans, ce qui fait qu’au début de la Première Guerre mondiale la Garde Impériale constituera une armée à part entière (l’Armée de la Garde) avec 3 divisions d'infanterie et 2 de cavalerie.

Si la fonction première de la Garde Impériale était la protection du Tsar, elle en avait trois autres :

# Une fonction d’apparat, pour représenter les forces du Tsar

# Une utilité guerrière sur le champ de bataille

# Une fonction de formation des futurs officiers, les Grands-ducs et héritiers du trône compris. C’est la raison pour laquelle ont peut voir dans l’exposition des tenues et des tableaux des Tsars et de membres de l’aristocratie russe.

Après la révolution d’Octobre 1917, une grande partie de la Garde Impériale est allée grossir les rangs de l’armée blanche du Général Wrangel. Au début des années 1920, plusieurs milliers d’entre eux sont venus s’installer en France, mais avec toujours présent à l’esprit l’idée de préparer la contre-révolution.

Le prix d’entrée de l’exposition est peut-être un peu élevé, notamment pour quelqu’un qui a l’habitude des prix baltes (8 €), mais, couplé avec l’entrée au Musée de l’Armée, y compris au tombeau de l’Empereur Napoléon 1er (11 € en tout), ça devient plus raisonnable. J’engage donc ceux qui sont intéressé par la chose militaire et/ou par l’histoire à s’y rendre.

jeudi 16 décembre 2010

Scoop : la Lituanie a l’Euro depuis 2009 !

Après quelques jours très denses à Paris (que j’évoquerai sans doute ultérieurement), j’essaye de reprendre pied après avoir fait le tri des 153 emails arrivés à mon absence.

Pour reprendre doucement, voici une « petite » bourde, tirée du site http://benoot.com/ qui se décrit comme « un Guide de Voyage gratuit pour vous aider à préparer vos séjours à venir ».

Si l’on va sur la fiche Lituanie, voici ce que l’on trouve in extenso :

« La Lituanie est un pays largement méconnu des européens. Pourtant, elle fait partie de l’Union Européenne depuis 2004 et ses traditions sont vraiment typiques. Ayant pour frontières la Lettonie, la Pologne et la Biélorussie, on y trouve de nombreux sites dignes d’intérêt, tels que des hautes dunes de sables, des forêts d’épineux, des plages et des lagons. Le pays offre de nombreuses activités sportives et liées à la nature pour les passionnés de retours aux sources. La Colline des Croix, la Palanga et Trakai l’ancienne capitale de la Lituanie font partie des sites à ne pas manquer. »

On remarquera qu’il n’y a rien sur Vilnius ce qui, en soi, constitue un exploit. Que la frontière avec la Russie (exclave de Kaliningrad) est oubliée. En outre, j’avoue que le terme « lagon » n’est pas le premier qui me viendrait à l’esprit pour parler de la lagune de Courlande. Quant à la Palanga, est-ce une version moderne de la lambada ?

Mais le pire est à venir. Car si l’on va dans la rubrique « Convertisseur », on peut lire :

« La monnaie officielle de la Lituanie est l’euro depuis le 1er janvier 2010. Cette devise a remplacé le litas qui avait remplacé en 1922 le rouble russe, ainsi que le goldmark instauré par l’Allemagne pendant la Première Guerre Mondiale. En 2004, le litas avait déjà été lié à l’euro. »

Aux dernières nouvelles, la Lituanie espérait avoir l’Euro en 2014. Il faudrait donc très rapidement informer le gouvernement lituanien, à qui ça avait sans doute échappé, qu’il a déjà l’Euro depuis près d’un an !......

Allez, pour vous informer sur la Lituanie, mieux vaut aller sur le site de son Office du Tourisme à Paris : http://www.infotourlituanie.fr/

On en profitera pour rappeler (ce que ne dit pas le site incriminé) que l’Estonie, elle, adoptera l’Euro au 1er Janvier 2011, le taux de conversion définitif valant 15,6466 couronnes estoniennes pour un euro.

mardi 7 décembre 2010

Retour sur image


J’ai reçu ce matin les photos de la soirée du 3ème anniversaire de l’AJFE (prononcer « Ah je fais ! » - Association des Jeunes Francophones Enthousiastes – Riga). En voici quelques-unes, qui sont, je le reconnais, quelque peu egocentriques :

Remise du diplôme de membre honoraire du CLeF (Cercle Lituanien des Francophones – Vilnius)

Ça s’arrose ! Avec Rolandas Kazlauskas, Président du CLeF

Le groupe de l’AJFE et le gâteau. En bas, Rolandas a apporté un Šakotis de Vilnius

L’arrivée du doyen ……

dimanche 5 décembre 2010

Jour du souvenir en Lettonie


Le premier dimanche de Décembre est le jour commémorant le souvenir des victimes du génocide communiste totalitaire contre le peuple letton (Pret latviešu tautu vērstā totalitārā komunistiskā režīma genocīda upuru piemiņas diena). 

Après l’occupation, puis l’annexion de la Lettonie par l’Union soviétique en Juin – Juillet 1940, le mécanisme de répression et de terreur avait été mis en œuvre par le NKVD (Commissariat du peuple aux Affaires intérieures) et le NKGB (Commissariat du peuple à la sécurité gouvernementale). La répression a culminé lors de la grande déportation de la nuit du 13 au 14 Juin 1941, au cours de laquelle plus de 14 000 Lettons (0,8 % de la population), et parmi eux 2 400 enfants de moins de 10 ans, ont été arrêtés, les hommes envoyés en camps de travail et les femmes et enfants expédiés dans des « installations administratives » en Sibérie. 
  
Mais plus « banalement », quiconque pouvait être arrêté, torturé, mutilé, exécuté, sous l’accusation d’être un  « élément antisoviétique », en accord avec l’article 58 du code criminel de la Russie soviétique de 1926, avec effet rétroactif ! Ceux qui ont « le cœur bien accroché » peuvent consulter le site http://www.lettia.lv/en_a_baigais-gads.html
 
Pendant la seule « Année horrible » 1940 – 1941, ce sont 35 000 Lettons qui ont été soit déportés soit exécutés, auxquels il faudra rajouter 70 000 autres en 1944 – 1945, puis 100 000 entre 1946 et 1953, dont 43 500 paysans entre le 23 et le 25 Mars 1949

Pourquoi, me dira-t-on, remuer ces vieilles histoires ? Tout d’abord parce que, comme l’écrivait  Hervé Bazin « Une vie sans avenir est souvent une vie sans souvenir ».  Toutes les victimes des deux grands totalitarismes du XXe siècle ont droit au souvenir. Mais aussi, et surtout, parce que la Russie, qui se réclame l’héritière de la Russie soviétique, refuse toujours de reconnaître l’occupation des Etats Baltes en 1940 et les crimes contre l’humanité qui ont été perpétrés subséquemment.

Au moment où la Douma russe admet, 70 ans après, que le massacre de milliers d’officiers polonais en 1940 à Katyn avait été ordonné par Staline, première reconnaissance officielle aussi claire de la responsabilité du régime soviétique, espérons qu’il ne faudra pas 70 ans de plus pour qu’elle reconnaisse que le même crime a été perpétré en Lettonie. En effet, un millier d’Officiers lettons ont été envoyés au camp militaire de Litene (région de Gulbene) le 14 Juin 1941, sous prétexte d’entraînement. 200 d’entre eux ont été fusillés à Litene, 80 l’ont été à Riga, et 560 furent déportés dans un camp de travail à Norilsk (au nord du cercle arctique, en Sibérie), dont seulement 90 revinrent.   

Alors, souvenons-nous, afin que notre Europe ait un avenir (ci-dessous, le mémorial de Litene). 


Illuminations et sapins à Riga


Comme promis, vous trouverez ci-dessous quelques photos prises le 1er Décembre en fin d’après-midi dans Riga, à la recherche des illuminations et décorations sur le thème de Noël. J’ai hésité à les mettre en ligne, car elles ne sont pas extraordinaires. Mais ce qui est promis est promis, vous l’aurez voulu …… En outre, pour ma décharge, il faisait - 10°, il neigeait et, de plus, il faisait sombre puisque c’était la nuit ! 

Tout d’abord, dans le Parc Vērmanes, ce qui était présenté comme une exposition d’étudiants en art ; en fait quelques sapins, avec dans leurs branches les drapeaux d’un pays. Cette photo pour montrer à mes lecteurs lituaniens que je ne les oublie pas !  


Ensuite, le sapin de Noël au milieu du marché éponyme, sur la place de la cathédrale luthérienne (Doma laukums). On remarquera le Père Noel qui se gèle stoïquement au pied du sapin.   


 Enfin, la grande roue, sur la place des Lives (Līvu laukums). Elle tournait, mais les nacelles étaient vides. Il faut dire que les dites nacelles étant ouvertes à tous les vents, faire un tour dedans par la température ambiante devait relever du pur masochisme. 



samedi 4 décembre 2010

Les villes les plus chères et les moins chères pour les expatriés



« ECA International » est un fournisseur d’informations pour les professionnels des ressources humaines. Les données qu’il fournit servent à calculer les primes de coût de la vie que les RH accordent à leurs expatriés. ECA vient de publier le 2 Décembre les résultats de sa dernière étude sur le coût de la vie, effectuée en Septembre 2010 dans 400 villes et lieux du monde, dont 77 en Europe.

L’étude porte sur la comparaison du coût d’un panier moyen d’articles, produits et services typiquement achetés par les consommateurs expatriés :

   # L’alimentaire : épicerie, produits laitiers, poisson et viande, fruits et légumes frais
   # Les « basiques » : boissons et tabac, articles divers et services
   # General : habillement, appareils électriques, dîner en ville.

(Je souligne que les habitudes de consommation d’un « expatrié », employé par une entreprise ou une administration, ne sont pas obligatoirement les mêmes que celles d’un retraité qui ne bénéficie pas des avantages liés à une expatriation (suivez mon regard ……). Mais cette étude permet toutefois de relativiser les villes entre elles).     

En Europe, la ville la plus chère est Oslo (6e rang mondial – ci-dessus), suivie immédiatement de Zurich (2e) et Genève (3e). Dans les six premières, il y a d’ailleurs 2 villes norvégiennes et 4 villes suisses. Ce n’est pas une surprise. Ce n’est pas non plus une surprise de trouver Moscou à la 8e place et Paris à la 10e. C’est peut-être plus une surprise de trouver Baku (Azerbaïdjan) à la 12e place, Istanbul à la 14e, et Londres seulement à la 20e place, juste derrière Ankara et devant Rome.

Pour ce qui concerne ma zone d’intérêt, Tallinn (Estonie – ci-dessous) est 61e (142e mondiale), Riga 66e (157e mondiale) entre Sofia et Bratislava, Kiev 69e (177e mondiale) entre Varsovie et Budapest, Vilnius 71e (183e mondiale) entre Budapest et Sarajevo. Belgrade (Serbie – 75e), Minsk (Bélarus – 76e) et Chisinau (Moldavie – 77e) ferment la marche en Europe.  


Au niveau mondial, Tokyo s’empare de la première place des villes les plus chères au monde pour les expatriés, devant la surprenante Luanda (Angola) qui perd sa première place de l’an dernier. Suivent 3 autres villes japonaises, Nagoya, Yokohama et Kobe. La forte valeur du yen explique la présence de plusieurs villes japonaises en tête du classement mondial. La place de Luanda est due au fait que certains produits (je cite) particulièrement recherchés par les expatriés y affichent des prix élevés, du fait des difficultés d’approvisionnement.

Par continent, outre Oslo (Europe), Tokyo (Asie) et Luanda (Afrique) déjà citées, Canberra (Australie – 23e mondiale) est la ville la plus chère d’Océanie, Caracas (Venezuela – 16e mondiale) celle d’Amérique, loin devant Manhattan (USA – 28e). Enfin, au Moyen-Orient, Tel-Aviv (Israël) est 18e mondiale.

Comme je l’évoquais plus haut, ces classements sont à relativiser, et vous devez pouvoir faire de substantielles économies si vous vivez à la locale, pour autant que vous ne vouliez pas ab-so-lu-ment du vin français à votre table à tous les repas, des melons de Cavaillon en Février à Yuzhno-Sakhalinsk (22e européenne), ou des côtes de porc à Jeddah !  

Les classements et analyses, plus complets, sur
 http://www.eca-international.com/news/press_releases/7281/