Voici quelques photos extraites du site http://www.gazeta.lv/story/14419.html où vous pouvez retrouver toute une série sur Riga il y a 100 ans, c’est-à-dire en 1910, lorsque la ville était la troisième ville la plus importante de l’empire russe.
Ceux qui connaissent Riga peuvent s’amuser à comparer. Inutile de chercher le Monument de la Liberté (Brīvības piemineklis) puisqu’il n’a été construit qu’en 1935. Mais, puisqu’on en parlait récemment, il y avait déjà des tramways. Et la Maison des Têtes Noires (Schwarzhaupterhaus – Melngalvju Nams) était déjà là ; mais, entre-temps, elle a été détruite en 1941 et reconstruite à l’identique en 2001.
Cette bourde date de quelques jours, mais comme vous me la réclamez avec insistance et que je ne saurais rien refuser à mes (rares) lecteurs ……. Elle est donc extraite du Figaro du 25 Avril mais, pour une fois, elle n’est apparemment pas à imputer à un journaliste.
Il s’agit d’un article autour d’un livre d’entretiens avec le pianiste pédagogue Michel Sogny : « La Musique en questions ».Que lit-on dans l’avant-dernier paragraphe de cet article ? En 2007, le vice-consul de Lituanie, de passage à son festival de piano au château de Coppet, dans le canton de Vaud, lui a proposé le poste de consul honoraire de Lituanie en Suisse. «J'ai accepté car le premier président du pays libre, Valdas Adamkus, était un grand musicien! », s'exclame-t-il.
Comme me disait un récent correspondant, « et Landsbergis, il est coiffeur ? ». Car, évidemment, le premier président de la Lituanie après son retour à l’indépendance, c’est Vytautas Landsbergis, en poste du 11 Mars 1990 (photo ci-dessus) au 25 Novembre 1992, pianiste et professeur au Conservatoire, auteur de plusieurs livres de musicologie, notamment sur M.K. Čiurlionis.
De mon temps, il semblait qu’on demandait à un Consul Honoraire de connaitre le pays qu’il représentait. J’en ai plusieurs exemples dans mon entourage qui répondent à ce critère. Les temps ont dû changer, ou alors il y a des critères spécifiques à la Suisse.
Un des tournants de l’expansion de Riga a été la destruction des remparts de la vieille ville entre1858 et 1865 et, concomitamment, la levée de l’interdiction de construire des bâtiments en pierre au-delà des dits-remparts. Explosion démographique et essor économique ont contribué au développement de bâtiments et d’infrastructures au-delà de la ceinture de boulevards qui avait remplacé les anciens remparts.
Or, le style dominant en Europe à l’époque était l’Art Nouveau, réaction à l’académisme du néoclassicisme. L'Art Nouveau est le nom d'une époque dans l'histoire de l'art qui comprend environ 30 ans, commençant vers 1880 et se terminant autour de 1910. Dans la plupart des pays et des langues, le terme français Art Nouveau fut adopté pour ce style, mais il est également connu sous le terme allemand de Jugendstil (style de la jeunesse).
Grâce à des architectes comme Mikhaïl Eisenstein (1867-1921, père du cinéaste Sergueï Eisenstein), mais aussi les Lettons Konstantīns Pēkšēns (1859-1928) et Eižens Laube (1880-1967), Riga est devenue un véritable Mecque de l'Art nouveau entre 1900 et 1914. Et pas seulement dans les rues visitées par les touristes, principalement Alberta et Elizabetes (où ont été prises les photos ci-dessus), puisqu’environ un tiers des bâtiments du centre de Riga ont été construits dans ce style.
En outre, l’Art Nouveau de Riga présente trois variantes :
# L’Art Nouveau dit international, avec des représentations florales et animales, des figures symboliques, mythologiques, voire diaboliques.
# La variante dite du romantisme national, qui apparait après la révolution de 1905, et qui met en exergue la symbolique lettone avec feuilles de chênes (arbre sacré pour les Lettons), pommes de pin, bestiaire dit forestier.
# L’Art Nouveau nordique, plus sobre, avec des frises reprenant les motifs traditionnels scandinaves et systématiquement une représentation du soleil.
En 1997 le centre de Riga a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO car on y trouve la plus belle concentration de bâtiments Art Nouveau en Europe.
Alors que les bus et trolleybus de Riga sont généralement modernes, les tramways, eux, dataient de l’époque soviétique, les derniers ayant été mis en place en 1991. La compagnie de transport « Rigas Satiksme » (http://www.rigassatiksme.lv) vient de présenter la relève le 15 Avril dernier.
C’est la société tchèque Škoda Transportation s.r.o., basée à Plzen, qui a gagné l’appel d’offre et qui va livrer 20 rames de tramway 15 T (encore appelées ForCity) à plancher bas, pour un total de 52 millions d’Euros, d’ici Janvier 2011. Chaque rame, de 31,6 mètres de long et 2,5 mètres de large, pourra transporter 300 passagers, dont 61 assis, c’est-à-dire deux fois plus que les rames actuelles.
La première ligne à être équipée sera la ligne 6, Jugla – Stacijas Laukums, empruntant principalement KrišjāņaBarona iela.
Riga dispose de 99,53 km de lignes de tramway, organisés en 9 lignes avec 244 arrêts, desservis par 252 rames. Il faudra donc encore « un certain temps » pour les remplacer toutes. Actuellement une rame nouvelle, arrivée fin Mars, est en cours d’essai, mais ne prend pas de passagers.
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