Dans mon précédent post sur Sarajevo, j’évoquais Budapest comme étant la ville où je m’évadais de temps en temps pour échapper à l’ambiance déprimante de la capitale bosnienne.
A la vérité, ma première visite à la capitale hongroise date de 1990. Je faisais alors partie d’un petit groupe de Français qui étaient allés là-bas pour courir le marathon de Budapest, mais qui en avaient profité pour visiter la ville et les environs. Un de mes grands souvenirs de ce voyage fut d’avoir effectué un parcours, heureusement très bref, à la « place » arrière d’une Trabant. A cette époque, j’étais déjà allé à Moscou et Berlin-Est (1984), et il flottait en comparaison à Budapest un indéniable air de liberté.
Je suis donc retourné régulièrement à Budapest entre 2003 et 2005. La ville (1 612 000 habitants en 2009) est surdimensionnée par rapport à la population totale hongroise (9 976 000 habitants en 2011), mais c’est une conséquence du Traité de Trianon (4 Juin 1920), qui a dépecé l’empire austro-hongrois. Séparée en deux par le Danube (qui, on le sait bien, est loin d’être bleu), on trouve d’un côté la colline de Buda, avec le château (ci-dessous) et la vieille ville, et de l’autre le centre ville.
La ville est irriguée par un métro dont une des lignes, dite du Millénium, construite en 1896, fait de Budapest le deuxième plus ancien métro d’Europe après celui de Londres. Ceci dit, la compréhension de son utilisation demande une certaine habitude, compte-tenu de la barrière de la langue (cf. ci-dessous). Le Hongrois est en effet une langue finno-ougrienne qui ne ressemble à rien sinon au finnois et à l’estonien. A titre d’exemple, Hongrie c’est Magyarország et Rendőrség signifie Police, ce qui n’est pas évident de prime abord !
Budapest a été sous domination ottomane pendant 150 ans et on en trouve encore la trace à travers ses bains. Puis elle fut la deuxième capitale de l’empire austro-hongrois, et de là date son épanouissement et son très important rayonnement dans la Mitteleuropa. Son Parlement (ci-dessous), construit entre 1885 et 1896, est par sa surface (18 000 m2) le plus grand d’Europe et un des plus originaux de par son architecture néogothique. Parmi les autres lieux touristiques, on remarquera la place des Héros, la rue piétonne Vaci uta, et le café Gerbeaud sur la place Mihály Vörösmarty, de facture très viennoise.
On n’oubliera pas côté Buda, où l’on sera monté par le funiculaire (ci-dessous), d’admirer la vue depuis le bastion des pêcheurs (Halászbástya), terrasse de style néo-gothique et néo-roman, dont les sept tours représentent les sept tribus Magyar qui se sont établies dans le bassin des Carpates en 896.
Budapest est indéniablement une ville agréable qui vaut bien un long week-end. Et, au cours d’un séjour en été, une visite au lac Balaton, le plus grand d’Europe centrale, s’impose. Je suis allé un nombre important de fois à Budapest, mais je n’ai traversé qu’une seule fois la Hongrie en voiture, du sud au nord, lors de mon périple retour de Sarajevo à Vilnius. Il est indéniable que j’y retournerais volontiers.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire