Dans
la nuit du 23 au 24 juin 1812, la Grande Armée commence à franchir
le Niémen en amont de Kaunas et commence l'invasion de la Russie.
L'Empereur Napoléon 1er s'attend à livrer très
rapidement LA bataille décisive qui forcera le Tsar à jeter
l'éponge. Mais l'ennemi se dérobe ……
C'est
que le Ministre de la Guerre du Tsar Alexandre 1er, le
Général Michel Barclay de Tolly, avait eu l'idée l'appliquer la
tactique de la terre brûlée consistant à attirer les Français au
cœur de la Russie pour les y faire périr de froid et de faim, tout
en causant le moins de pertes possibles dans les rangs de l'Armée
russe !
Statue du Général Barclay de Tolly à Riga |
Contraint
d'abandonner la ville sainte de Smolensk (16-17 août 1812), les
accusations des Officiers (dont le Prince Bagration) prirent de
l'ampleur et le Général Barclay de Tolly, originaire de Livonie,
commandant sur le terrain la Première Armée fut ouvertement accusé
de trahison. Le 29 août 1812, le Tsar confie le commandement en chef
de l'Armée russe au Feld-maréchal Mikhaïl Koutouzov, Prince de
Smolensk, 67 ans, lequel …… continue la politique de la terre
brûlée de son prédécesseur.
Le Feld-Maréchal Koutouzov pendant la bataille |
Koutousov
doit toutefois se résoudre bataille aux portes de Moscou (en
réalité à 124 km de l'ancienne capitale du Duché éponyme) :
c'est la bataille de Borodino pour les Russes, de la Moskova (nom
plus évocateur de Moscou) pour les Français,.
Commencée
à 06H30 du matin par l'ouverture du feu de l'artillerie française,
la bataille sera indécise tout au long de la journée. On soulignera
le comportement du Maréchal Ney à la tête du 3e Corps,
qui lui voudra Prince de la Moskova. Côté russe, le Prince
Bagration est grièvement blessé à la cuisse et mourra quelques
jours plus tard de gangrène.
L'Empereur Napoléon 1er pendant la bataille |
Face
à un ennemi nombreux qui a pris le temps de préparer la bataille,
Napoléon est saisi par le doute, et certains considèrent comme une
erreur fatale le fait, en dépit des demandes réitérées des
Maréchaux, de ne pas engager la Garde Impériale. En conséquence,
quand s'arrêtent les combats à la tombée de la nuit, tout reste à
faire !
Or,
pendant la nuit, l'Armée russe se retire, évitant la destruction.
L'Armée française reste donc maîtresse du terrain et peut donc
revendiquer la victoire, même s'il s'agit d'une victoire à la
Pyrrhus. Mais, de son côté, Koutouzov proclame qu'il a triomphé
de l'ennemi (déjà, la réécriture de l'histoire !!). Néanmoins,
la voie de Moscou est libre pour les Français, qui y entrent le 14
septembre. Ils y resteront jusqu'au 19 octobre, l'Empereur attendant,
en vain, que le Tsar reconnaisse sa défaite.
Les
pertes humaines furent très lourdes lors de cette bataille : 28
000 morts, blessés et disparus côté français, dont 47 Généraux
(!), 45 000 côté russe, soit le tiers des effectifs ! Mais le
pire restait à venir pour la Grande Armée ……
Moscou en flammes |
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