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mercredi 7 septembre 2016

7 septembre 1812 : bataille de la Moskova


Dans la nuit du 23 au 24 juin 1812, la Grande Armée commence à franchir le Niémen en amont de Kaunas et commence l'invasion de la Russie. L'Empereur Napoléon 1er s'attend à livrer très rapidement LA bataille décisive qui forcera le Tsar à jeter l'éponge. Mais l'ennemi se dérobe ……

C'est que le Ministre de la Guerre du Tsar Alexandre 1er, le Général Michel Barclay de Tolly, avait eu l'idée l'appliquer la tactique de la terre brûlée consistant à attirer les Français au cœur de la Russie pour les y faire périr de froid et de faim, tout en causant le moins de pertes possibles dans les rangs de l'Armée russe !

Statue du Général Barclay de Tolly à Riga

Contraint d'abandonner la ville sainte de Smolensk (16-17 août 1812), les accusations des Officiers (dont le Prince Bagration) prirent de l'ampleur et le Général Barclay de Tolly, originaire de Livonie, commandant sur le terrain la Première Armée fut ouvertement accusé de trahison. Le 29 août 1812, le Tsar confie le commandement en chef de l'Armée russe au Feld-maréchal Mikhaïl Koutouzov, Prince de Smolensk, 67 ans, lequel …… continue la politique de la terre brûlée de son prédécesseur. 

Le Feld-Maréchal Koutouzov pendant la bataille

Koutousov doit toutefois se résoudre bataille aux portes de Moscou (en réalité à 124 km de l'ancienne capitale du Duché éponyme) : c'est la bataille de Borodino pour les Russes, de la Moskova (nom plus évocateur de Moscou) pour les Français,.



Commencée à 06H30 du matin par l'ouverture du feu de l'artillerie française, la bataille sera indécise tout au long de la journée. On soulignera le comportement du Maréchal Ney à la tête du 3e Corps, qui lui voudra Prince de la Moskova. Côté russe, le Prince Bagration est grièvement blessé à la cuisse et mourra quelques jours plus tard de gangrène.

L'Empereur Napoléon 1er pendant la bataille

Face à un ennemi nombreux qui a pris le temps de préparer la bataille, Napoléon est saisi par le doute, et certains considèrent comme une erreur fatale le fait, en dépit des demandes réitérées des Maréchaux, de ne pas engager la Garde Impériale. En conséquence, quand s'arrêtent les combats à la tombée de la nuit, tout reste à faire !

Or, pendant la nuit, l'Armée russe se retire, évitant la destruction. L'Armée française reste donc maîtresse du terrain et peut donc revendiquer la victoire, même s'il s'agit d'une victoire à la Pyrrhus. Mais, de son côté, Koutouzov proclame qu'il a triomphé de l'ennemi (déjà, la réécriture de l'histoire !!). Néanmoins, la voie de Moscou est libre pour les Français, qui y entrent le 14 septembre. Ils y resteront jusqu'au 19 octobre, l'Empereur attendant, en vain, que le Tsar reconnaisse sa défaite.


Les pertes humaines furent très lourdes lors de cette bataille : 28 000 morts, blessés et disparus côté français, dont 47 Généraux (!), 45 000 côté russe, soit le tiers des effectifs ! Mais le pire restait à venir pour la Grande Armée ……    

Moscou en flammes


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