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jeudi 28 février 2013

Kaziuko mugė ce week-end à Vilnius



Depuis le début du XVIIe siècle se tient à Vilnius début Mars la Kaziuko mugė ou Foire du petit Casimir. De quoi s’agit-il ?

Casimir, en lituanien Kazimieras, était le deuxième fils du Roi de Pologne - Grand-duc de Lituanie Casimir IV (Kazimieras Jogailaitis) et de la reine Elisabeth de Habsbourg. Quatre de leurs fils deviendront Rois. Kazimieras naît le 3 Octobre 1458 au château royal du Wawel à Cracovie.

Saint Casimir, avec trois mains, tenant des lys, symbole de pureté

A partir de l’âge de 9 ans, il est éduqué par le prêtre Jan Długosz, futur archevêque de Lviv, célèbre par ses chroniques portant sur les événements survenus en Pologne de 965 à 1480, un homme très pieux mais également un diplomate à l’expertise politique reconnue. Très influencé par son précepteur, Casimir choisit une vie d’ascèse et de dévotion plutôt qu’une vie luxueuse à la Cour.

Alors qu’il n’était âgé que de 13 ans, une faction hongroise lui demande de devenir Roi de Hongrie. Mais le couronnement ne se fit pas. Par contre, quand son père partit pour 5 ans en Lituanie en 1479, le jeune Casimir administra la Pologne avec prudence et justice, faisant preuve d’intelligence et de générosité. C’est à cette époque que son père essaya de le marier à la fille de l’Empereur Frédéric III, mais Casimir, ayant fait vœu de chasteté, et préférant se consacrer au service de Dieu et au bien de son peuple, repoussa l’offre et décida de rester célibataire.

Peu de temps après, il est atteint de tuberculose pulmonaire, en raison de son affaiblissement sans doute dû à des jeûnes successifs. Sur la route de la Lituanie, il meurt à Grodno (Gardinas), le 4 Mars 1484, à l’âge de 26 ans. Ses restes furent inhumés à Vilnius et reposent aujourd’hui dans un cercueil d’argent, dans la chapelle Saint Casimir de la cathédrale, construite au XVIIe siècle.  



Très tôt, la tombe de Casimir fut l’objet de vénération, car on prêtait au jeune homme plusieurs miracles. C’est le Roi Sigismond 1er le Vieux, cinquième fils de Casimir IV, donc frère du disparu, qui initia la demande de canonisation auprès du Pape Léon X et c’est le Pape Adrien VI qui déclara la sainteté de Casimir en 1522. Il a été déclaré Saint patron de la Lituanie en 1613 et celui de la Pologne en 1636. Le 11 Juin 1948, le Pape Pie XII le déclara patron de la jeunesse.

Comme de nombreux pèlerins venaient se recueillir sur la tombe du Saint, notamment au jour anniversaire de sa mort, il fallait bien les soutenir. C’est ainsi que naquit au début du XVIIe siècle la Kaziuko mugė, dont ce sera le week-end prochain la 409ème édition ! La foire occupe tout le centre ville de Vilnius et attire des dizaines de milliers de visiteurs non seulement de Lituanie mais de tous les pays voisins.  












dimanche 24 février 2013

24 Février 1918 : indépendance de l’Estonie



Au cours de sa longue histoire, la nation estonienne ou plus exactement este, d’ethnie finno-ougrienne, a toujours vécu sous la domination de ses puissants voisins, Teutoniques, Lituaniens, Suédois et finalement Russes depuis 1710. Les Germano-baltes, encore appelés « barons baltes », issus des colonisateurs teutoniques avaient toutefois toujours gardé la prééminence sur les autochtones finno-ougriens. Et, même lorsque les idées des Lumières commencèrent à pénétrer, les Germano-baltes avaient plutôt tendance à croire que l’accès des autochtones à la « civilisation » se traduiraient nécessairement par leur germanisation.

Mais, à la fin du XIXe siècle, les Germano-baltes ne représentaient plus que 3,5 % de la population totale, et les Estoniens les plus éduqués commençaient à se demander pourquoi tous les droits dans leur propre pays devaient appartenir à une minorité.

Les mouvements d’unification en Allemagne et en Italie, mais surtout l’exemple des Finnois voisins, eux aussi membres de l’empire russe mais qui jouissaient d’une véritable autonomie, encouragea le mouvement national estonien, notamment avec la parution, à partir de 1858 à Pärnu, d’un journal en langue estonienne, le Eesti Postimees. L’épopée nationale de Kalevipoeg, qui jusque là était orale, fut imprimée à partir de 1862 en Finlande. En 1869 fut organisé à Tartu le premier festival du chant estonien. C’est ce qu’on appelle le réveil national (Ärkamisaeg).

Avec la Révolution de 1905, apparut de plus en plus l’exigence d’une autonomie nationale et territoriale. A l’automne 1905 se réunit pour la première fois à Tartu une assemblée de représentants du peuple venus de toute l’Estonie, en quelque sorte le premier Parlement des Estoniens.

Konstantin Päts

Il fallut une nouvelle révolution pour que le rêve d’autonomie des Estoniens devienne réalité. Un projet, élaboré en Mars 1917 par une réunion des organisations estoniennes, fut approuvé le 30 Mars (12 Avril) 1917 par le gouvernement provisoire russe. Le processus aboutit à la proclamation de la République d’Estonie le 24 Février 1918 par le « Conseil des Anciens » et à la formation du premier gouvernement provisoire estonien, dirigé par Konstantin Päts. Pour la petite histoire, le texte de la proclamation fut imprimé le 23 Février à Pärnu, car toutes les imprimeries de Tallinn étaient occupées par les bolcheviques, et ne put être affiché dans la capitale que le lendemain 24. 

Cette première indépendance dura de facto 36 heures car, dès le 25 Février, l’armée allemande entra dans Tallinn (qui allait donc redevenir Reval !), avant d’occuper tout le pays. L’une des mesures des occupants fut de dissoudre le nouveau gouvernement.   

Général Johan Laidoner

En Novembre 1918, les troupes allemandes se retirèrent, mais c’est l’armée rouge qui prit leur place ! Ce n’est qu’à partir de Janvier 1919 que l’Estonie se libérera grâce à l’action de l’armée nationale du général Johan Laidoner. Du 5 au 7 Avril, une Assemblée Constituante sera élue. Le 2 Février 1920, par le Traité de Tartu, la Russie bolchevique reconnaîtra l’indépendance de l’Estonie.

Comme il est de règle, les bâtiments officiels seront également pavoisés aujourd’hui en Lettonie et en Lituanie.



vendredi 22 février 2013

Les origines françaises de Frédéric Chopin

Frédéric Chopin, par Eugène Delacroix


Frédéric Chopin est né le 22 Février 1810 (d’autres sources disent le 1er Mars 1810) au village de Żelazowa Wola, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Varsovie, dans une Pologne devenue russe après le troisième partage de la Pologne – Lituanie en 1795. On sait généralement, ne serait-ce que par son nom, que Frédéric Chopin était d’origine française par son père.

Au début étaient François Chopin et Marguerite Delfin, originaires du Dauphiné, qui s’établirent à Marainville-sur-Madon (aujourd’hui dans le département des Vosges) en 1769, l’année de leur mariage. Ils eurent trois enfants : Anne (1769 – 1845), Nicolas (1771 - 1844) et Marguerite (1775 – 1845). 

Stanislas Leszczynski

Il faut savoir que l’éphémère Roi de Pologne – Grand-duc de Lituanie (1704 – 1709 et quelques jours en 1733), Stanislas Leszczyński, beau-père de Louis XV depuis 1725, avait obtenu en 1737 la souveraineté des Duchés de Lorraine et de Bar et que jusqu’à sa mort en 1766, la cour de Lunéville fut un intense foyer d’activités culturelles et artistiques. C’est la raison pour laquelle des nombreux Polonais et Lituaniens y furent attirés et parmi eux le comte lituanien Mykolas Jonas Pacas (1730 – 1787) qui acheta le château de Marainville en 1781.

François Chopin, qui était devenu syndic du village, et se trouvait ainsi en contact avec le comte Pacas et son régisseur polonais, Adam Weydlich. C’est a priori grâce à Adam Weydlich  que le jeune Nicolas put recevoir une bonne éducation et lorsque le comte Pacas décéda, c’est encore Adam Weydlich proposa à Nicolas de le suivre en Pologne.

Nicolas Chopin


Arrivé à Varsovie au cours de l’année 1787, Nicolas Chopin, 16 ans, est d’abord comptable à la Manufacture des tabacs pendant deux ans puis précepteur d’enfants de bonne famille, ce qui suppose que son sérieux et ses qualités personnelles étaient remarquables car les précepteurs français, s’ils étaient certes à la mode en Pologne comme en Russie, étaient généralement des aristocrates. Présent à Varsovie lors de l’insurrection de Kościuskko de 1794, il se sent déjà suffisamment concerné pour y prendre part, bien que n’étant présent en Pologne que depuis 7 ans.

Pour l’anecdote, lorsque Napoléon 1er entre à Varsovie en 1806, une jeune Polonaise s’adresse à lui en Français et l’Empereur lui demande qui lui a appris cette langue, elle répond « Chopin » ! En effet, Nicolas Chopin gérait depuis 1795 le domaine de Czerniewo et éduquait les quatre enfants de la famille dont la petite Maria, devenue comtesse Walewska, aura une liaison avec l’Empereur et lui donnera un fils, Alexandre comte Walewski.  

Mais c’est auprès d’une autre famille, les Skarbek, qui avaient une propriété à Żelazowa Wola, au cœur de la Mazovie, que Nicolas Chopin fit la connaissance en 1802 de Justyna Krzyżanowska (1782 – 1861). Les jeunes gens se marièrent le 2 Juin 1806. De l’union naquit d’abord Ludwika (1807 – 1855) puis Fryderyk Franciszek (Frédéric François) (1810 – 1849). L’acte de baptême, signé de l’abbé Jan Duchnowski, indique que Frédéric est né le 22 Février, mais les Chopin ont toujours indiqué le 1er Mars comme date de naissance du compositeur.   

Retour des choses : on sait que Frédéric Chopin s’installera à Paris en Septembre 1831, qu’il sera de 1836 à 1847 le compagnon de George Sand, et qu’il décédera le 17 Octobre 1849 au 12 place Vendôme, à l’âge de 39 ans. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise, mais son cœur est dans un cénotaphe dans l’église Sainte-Croix de Varsovie. Comme le disait Heinrich Heine « Il n'est alors ni Polonais, ni Français, ni Allemand ; il trahit une origine bien plus haute, il descend du pays de Mozart, de Raphaël, de Goethe : sa vraie patrie est le royaume enchanté de la poésie ».  

La tombe de Frédéric Chopin au Père Lachaise

jeudi 21 février 2013

21 Février 1613 : Michel Romanov est élu Tsar de Russie

Le Tsar Michel 1er 


(A la vérité, il s’agit du 21 Février dans le calendrier julien, donc 13 jours plus tard dans notre calendrier actuel, grégorien. Mais, si je ne vous l’avais pas dit, qui serait allé vérifier ?!)

Au début était la Rus’ (Ruthénie), principauté slave orientale qui exista entre environ 860 et le milieu du XIIIe siècle,  Elle était dirigée par une dynastie d’origine scandinave, les Riourikides, du nom de Riourik, son premier souverain. Au XIIe siècle, les conflits entre les diverses principautés composant la Rus’, mais surtout les invasions mongoles (entre 1237 et 1242), entraînèrent le déclin de Kiev et l’essor des centres régionaux.  

A l’époque de l’invasion mongole, Moscou n’était qu’un avant-poste négligeable dans la Principauté de Vladimir-Souzdal, elle-même vassale de l’Empire mongol. Le grand prince est nommé par le Grand Khan et doit pour cela se rendre à Karakorum, au centre de l’actuelle Mongolie. La principauté se désintègre rapidement en 11 petits Etats, parmi lesquels Moscou va éclipser ses rivaux.

C’est Daniel Moskovski (1261 – 1303), fils cadet d’Alexandre Nevski, Grand-prince de Vladimir-Souzdal, qui, héritant à la mort de son père (il a alors deux ans !) de la petite Principauté de Moscou, va initier son expansion. Cette expansion va rapidement se heurter à celle du Grand-duché de Lituanie, et le Grand-duc Algirdas menaça Moscou (devenue entre temps, en 1328, Grande-principauté) par trois fois (1368, 1370, 1372), sans toutefois réussir à la faire tomber.

L'expansion de la Moscovie à partir de 1300

Grand-prince de Moscou, puis Grand-prince de toutes les Russies, Ivan IV dit le Terrible (1530 – 1584) est finalement couronné « Tsar de toutes les Russies » le 16 Janvier 1547

En 1598, à la mort du fils d’Ivan IV, Fédor 1er, sans descendance, dernier Riourikide à régner (bien que Boris Godounov détienne déjà de facto le pouvoir), commence le Temps des troubles, période pendant laquelle les prétendants au trône s’affrontent, suscitant les convoitises étrangères et mettant en péril l’existence de la Russie. Il y a même un interrègne de trois ans (Juillet 1610 – Mars 1613) pendant lequel les Polono-Lituaniens occupent Moscou (jusqu’à la révolte dite de Minine et Pojarski en 1612) et un Zemski Sobor (Congrès de la Terre russe, en quelque sorte des Etats Généraux) élit Władysław Waza, 15 ans, fils du Roi de Pologne Zygmunt III Vaza, comme Tsar !

Monument à Minine et Pojarski  à Moscou

Au début de 1613, un Zemski Sobor, convoqué par le Conseil des villes, décide d’élire un Tsar qui ne soit pas étranger à la Russie. La dynastie des Romanov étant la plus proche des Riourikides, le Sobor arrive à la conclusion que Michel Romanov, 17 ans, petit-fils de la première des 8 épouses successives d’Ivan le Terrible, est le plus digne pour être le prochain Tsar. Il est formellement élu le 21 Février 1613. Couronné le 22 Juillet 1613, doux et influençable, sachant à peine lire, le nouveau Tsar s’engage sous serment écrit à restreindre ses pouvoirs, ce qu’il respectera car il s’intéresse peu à la chose publique. De 1619 à 1633 c’est d’ailleurs son père, Fedor Nikitch Romanov, patriarche de Moscou sous le nom de Philarète, prisonnier en Pologne de 1610 à 1618, qui dirige de facto la Russie. Michel, lui, se passionne pour l’horlogerie ……

Couronnement de Michel Romanov

Lorsqu’il décède en 1645, Michel 1er laisse à son fils, Alexis 1er (dit le Tsar très paisible), une Russie dans une situation encore difficile, mais moins catastrophique qu’en 1613. Sa descendance régnera sur la Russie (devenue en 1721 l’Empire russe) jusqu’à l’abdication de Nicolas II le 2 Mars 1917.





    



mercredi 20 février 2013

L’année des Pays Baltes à Marly-le-Roi



En 2013, la ville de Marly-le-Roi (15 km à l'ouest de Paris) a décidé de fêter les Pays baltes. Des spectacles, expositions conférences, projections, etc.…… ont pour objectif de mieux faire connaître aux Marlychois (habitants de Marly) les Pays baltes, leur histoire, leurs traditions, leur culture et leur actualité.  

Cette année des pays baltes s’inscrit dans un Cycle européen commencé en 2002 avec le Royaume-Uni, et qui a perduré avec le Portugal (2003), l’Allemagne (2004), l’Espagne (2005), l’Italie (2006), le Benelux (2007), la Grèce (2008), l’Irlande(2009), la Hongrie (2010), la Pologne (2011) et l’Autriche (2012).

On pourra juste regretter qu’on ait mis une fois de plus l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie dans le même fourre-tout « Pays baltes » certes pratique mais inadapté, car ne reflétant pas la diversité notamment ethnologique, linguistique et historique de ces trois Etats.

Je salue néanmoins l’initiative et j’espère que les Marlychois et les autres seront nombreux à participer à ces manifestations.

Demain jeudi 21 Février, à 20H30, Yves Plasseraud et Suzanne Pourchier-Plasseraud feront une conférence sur « L’héritage de la Lituanie juive » (cf. ci-dessous).



Le programme complet du Cycle européen 2013 peut être consulté sur :
 http://www.marlyleroi.fr/download/Culture/programmeannuel.pdf

mardi 19 février 2013

Kaunas : Programme du Mois de la Francophonie 2013




Comme tous les ans, l’infatigable Birutė Strakšienė (ci-dessous), Présidente du Centre Robert Schuman de Kaunas, a concocté un programme de grande qualité à l’occasion du Mois de la Francophonie. Cette année, l’événement se double de la célébration des 20 ans du Centre Robert Schuman.



Tout organisateur se dépense bénévolement sans compter pour faire de son événement un succès. Sa récompense réside le plus souvent dans le nombre de participants. Birutė, qui est vraiment l’âme de la Francophonie en Lituanie, mérite plus que tout autre que vous vous déplaciez.   


Le mardi 5 mars à 16 h 00
Ouverture du Mois de la Francophonie
Conférence introduite par S.E. Peter LESCOUHIER, l'Ambassadeur de Belgique et prononcée par Rémi MOSSIAT, lecteur de la Communauté francophone de Belgique (Wallonie-Bruxelles International) à Vilnius qui présentera sa traduction du poème de Antanas BARANAUSKAS : "La Forêt d'Anyksciai" et évoquera les enjeux de la traduction, envisagée comme un outil de promotion de la culture. La version originale du poème sera lue par la comédienne Inesa PALIULYTE. Traduction assurée.
43, rue Gedimino, salle 102

Le jeudi 7 mars à 17 h 30
Philosophie
Conférence sur le thème : „ Le symbole donne à penser", proposée pour les 100 ans de la naissance de Paul Ricoeur .
Conférencier : le Professeur Tomas SODEIKA, Docteur en Philosophie de l'Université de Vilnius.
43, rue Gedimino, salle 102

Le mardi 12 mars à 17 h 30
Union Européenne
Conférence autour du thème : „Faut-il critiquer l'Union Européenne?", suivie d'une discussion ouverte à tous,
avec des étudiants en Maîtrise et les professeurs de l'Institut d'Europe de l'Université Technologique de Kaunas (KTU).
Conférencier: Philippe PERCHOC, chercheur à l'Université de Louvain, Professeur invité au Collège d'Europe, co-fondateur de nouvelle-europe.eu.
Institut d'Europe de l'Université Technique de Kaunas , 8, rue Kestucio

Le jeudi 14 mars à 17 h 30
Conférence « Paris: ses lieux cachés, ses lieux surprenants ». Conférencier : Gilles RIBARDIERE, Docteur d'Etat en Sciences Politiques, ancien Directeur général pour la Culture, l'Education et le Sport de la ville de Rennes, actuellement installé à Paris. Traduction assurée en lituanien
43, rue Gedimino, salle 102

Le lundi 18 mars à 17 h 30
Histoire commune
Conférence de Gilles DUTERTRE, spécialiste de la Lituanie et de la Lettonie « Le Comte Liudvikas PACAS, Général de Napoléon».
Traduction assurée en lituanien.
43, rue Gedimino, salle 102

Le jeudi 21 mars
Journée de la Francophonie en l'honneur des jeunes
17 h 00- Conférence des étudiants francophones de l'Université de Médecine de Lituanie et de l'Université Technologique de Kaunas (KTU)
«Les Prix Nobel issus de Lituanie» (en français et en lituanien)
18 h 30 – Soirée d'amitié organisée par le Club culturel francophone de l'Université Vytautas Magnus de Kaunas (VDU), avec les étudiants ERASMUS de la KTU et de la VDU
43, rue Gedimino, salle 102

Le samedi 23 mars à 12 h
Centre Robert Schuman et Rassemblement des femmes universitaires de Lituanie
Conférence d'Anele BUTKUVIENE, Maître de conférences, Docteur ès Sciences humaines, sur le thème :
« Sofija TYZENHAUZAITE- de Choiseul-Gouffier, première femme lituanienne à avoir écrit des romans ».
43, rue Gedimino, salle 102

Littérature
Le lundi 25 mars à 17 h 30
Conférence de Viktorija SKRUPSKELYTE, Professeur de Littérature française, intitulée : „ Pourquoi OSCAR MILOSZ a-t-il voulu avoir la nationalité lituanienne?"
Lecture de poésies d'Oscar Milosz par la comédienne Caroline PALIULIS.
43, rue Gedimino 43, salle 102

Le jeudi 27 mars à 17 h 30
Littérature
Conférence de l'écrivain algérienne Maïssa BEY „A chaque aurore, le premier homme" ,
proposée à l'occasion du 100-ème anniversaire de la naissance d'Albert CAMUS. Traduction assurée en lituanien.
Faculté des Sciences Humaines, Université Vytautas Magnus de Kaunas (VDU) 52, rue Donelaičio, salle 514

Le mardi 2 avril à 17 h 30
CLOTURE DU MOIS DE LA FRANCOPHONIE célébrant le XXème anniversaire du Centre Robert Schuman
- Bilan en photos et vidéo, intitulé : „Ce que nous avons fait pendant 20 ans » - Les élèves des écoles de Kaunas nous chanteront des chansons en français. 
Le chanteur soliste Mindaugas JANKAUSKAS (ténor) et la pianiste Grazina ZALATORIENE exécuteront quelques œuvres de compositeurs français.
S.E. Mme MARYSE BERNIAU, Ambassadeur de France et ses collaborateurs nous feront l'honneur de participer à notre fête.
37, rue A. Mickevičius, Grande Salle de KTU


lundi 18 février 2013

La bourde du jour



Voilà quelques temps que je n’avais pas publié sur un thème qui a eu son heure de gloire : la bourde du jour. Car, même si le comique de répétition a toujours du succès, il devenait à force affligeant de constater la récurrence de l’ignorance des médias vis-à-vis des Etats baltes.

Mais je ne pouvais pas laisser passer celle-ci.



Sur cette carte, la Lettonie est devenue la …… Littuanie (à ne pas confondre avec la Lituanie juste au sud).

Mais là où cette bourde prend toute son ampleur, c’est qu’on la trouve sur un site d’annales destinées à préparer les collégiens au brevet !! (http://brevetdescolleges.fr/brevet/les-pays-deurope.php) Quoi d’étonnant à ce que, les ados étant devenus adultes, les Français aient la réputation de ne pas connaître la géographie ?!……

Merci à Una de m’avoir signalé cette bourde.   

jeudi 14 février 2013

L’art de la pyssanka (œuf décoré) ukrainienne



Le salon de l’œuf décoré sera organisé les 2 et 3 Mars prochains à l’Hôtel de Ville de Tours par les  Lions Club d’Amboise et de Tours (http://www.oeufdecore.com/Fr/F_accueil.htm). Parmi les 33 exposants, on remarque la présence de deux Ukrainiennes, Tetiana Melnytchuk et Zoya Stashuk.


Car, en Ukraine, l’art de l’œuf décoré, la pyssanka (mot qui vient du verbe pyssaty qui veut dire écrire en Ukrainien), est le résultat d’une tradition populaire mise au point depuis des siècles, avant que l’Ukraine ne soit officiellement christianisée en 988. L’œuf, à l’époque préchrétienne, symbolisait l’univers, le jaune représentant le soleil et le blanc la lune. Avec l’avènement du christianisme, l’œuf a été associé à Pâques, symbolisant la résurrection du Christ et la promesse d’une vie éternelle. 



Sur le papier, la technique pour décorer les œufs est simple. On utilise un minuscule entonnoir fixé au bout d’un bâtonnet, la kistka (ci-dessus), pour dessiner, en faisant couler de la cire fondue, sur la coquille de l’œuf des formes qui resteront blanches. Puis l’œuf est plongé dans un premier bain de teinture, la plus claire des couleurs voulues. Après séchage, on dessine de nouveaux décors à la cire, pour cette fois réserver les parties qui resteront de la couleur du premier bain. Puis on plonge dans un second bain, et ainsi de suite ……


Une fois les multiples teintures appliquées, on fait fondre doucement la cire pour retrouver les parties réservées dans chacune des couleurs.

Les œufs les plus travaillés peuvent demander 3 à 4 heures de travail. Une légende ukrainienne dit que, tant qu’il y aura quelqu’un pour décorer des pyssanky (pluriel de pyssanka), le monde continuera d’exister !



Plus de détails (en Anglais) sur l’art des pyssanky, avec notamment la signification des formes et des couleurs, sur le site :

En marge du salon, les deux exposantes ukrainiennes, accompagnées de leur interprète, conduiront un stage de décoration d’œufs au sein de l’association « Arts créatifs Déème » à 41360 – Lunay (10 km à l’ouest de Vendôme), le lundi 4 Mars et le mardi 5 Mars, le matin ou l’après-midi. Plus de renseignements sur le site http://deeme.free.fr/ ou par mail deeme.asso@free.fr (NB : il ne reste plus que 8 places le lundi matin, ce qui prouve le succès de l’opération).



mardi 12 février 2013

Aujourd’hui en Lituanie c’est Užgavėnės !





Užgavėnės est une fête traditionnelle païenne lituanienne qui a lieu au cours de la septième semaine qui précède Pâques, en l’occurrence la veille du mercredi des Cendres. Elle correspond donc à la tradition catholique du Mardi Gras. Le nom Užgavėnės signifie le temps avant le Carême. A l’origine tradition de la Žemaitija, elle s’est désormais étendue à toute la Lituanie.



Le thème principal d’Užgavėnės est la victoire en apothéose du printemps (personnifié parKanapinis (l’homme de chanvre) sur l’hiver (Lašininis = le goret). Des diables, des sorcières, des chèvres, la « grande faucheuse », des bohémiens et d’autres personnages joyeux ou effrayants participent aux célébrations. Les festivités se terminent par la crémation d’une effigie de l’hiver, nommée Morė. Les participants dansent et mangent des gâteaux ronds symbolisant le soleil.


Le slogan du jour est d’ailleurs Žiema, žiema, bėk iš kiemo ! (Hiver, hiver, va-t-en de la cour !).
Les photos de cet article ont été prises au Musée en plein air de Rumšiškės, près de Kaunas, là où les fêtes d’Užgavėnės sont les plus populaires.