Comme le temps passe
vite ! C’était déjà mercredi dernier, 30 Janvier. La première fois que je
faisais une conférence sous les ors et les lambris de la République, en l’occurrence
à l’Hôtel de Soubise.
C’est la loi du 7 messidor
an II (25 Juin 1794) qui est le texte fondamental organisant les archives
françaises pour deux siècles. Ce texte définissait les bases institutionnelles
de la conservation des archives et de leur libre consultation par tous, au nom
de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Les hôtels de Soubise et de Rohan-Strasbourg sur le paln Turgot (1737) |
Mais c’est le 6 Mars 1808
que l’Empereur Napoléon 1er ordonne l’acquisition du palais de Soubise et de l’hôtel de Rohan-Strasbourg, réunis par
un jardin commun, destinés à accueillir respectivement « toutes les
archives existant à Paris » et l’Imprimerie impériale.
Derniers vestiges de l'hôtel de Clisson |
Construit à partir de 1371
par Olivier de Clisson, Connétable de France, cet hôtel particulier qui est
aujourd’hui l’hôtel de Soubise devient en 1553 la propriété de François de
Lorraine, duc de Guise. Pendant les guerres de religion, l’hôtel devint le PC des
« ligueurs » du parti catholique ; ce fut vraisemblablement
entre ses murs que fut décidé le massacre de la Saint-Barthélemy.
Le 27 Mars 1700, l’hôtel
est acheté par François de Rohan, 1er
Prince de Soubise. Il le fait rénover et l’hôtel connaîtra alors une
période de splendeur. Son fils, Armand Gaston, futur Cardinal de Rohan, fait
construire son propre hôtel sur le terrain adjacent.
C’est donc dans ce cadre
historique des appartements du Prince que j’ai eu 45 minutes pour parler à une cinquantaine de personnes de la
géographie et de l’ethnologie de la Lituanie, de son passé historique et des
Français dans l’histoire de la Lituanie. Mission évidemment impossible, mais à
laquelle je fus tenu de m’astreindre, compte tenu du concert qui suivait.
On m’avait également dit
que la plupart des personnes qui assisteraient n’auraient qu’ne vague idée de
ce que pouvait être la Lituanie. En fait j’estime aux deux tiers ceux qui
étaient dans la mouvance lituanophile, dont beaucoup d’amis connus. Mais tous
ces aléas mineurs font, en fait, le charme de ce genre d’exercice et sont contrebalancés par l’intérêt de
relever de nouveaux défis.
Prochaine conférence (sauf
imprévu) le 18 Mars à 17H30, au Centre Robert-Schuman de Kaunas sur le Comte
Liudvikas Mykolas Pacas, Général de la Grande Armée napoléonienne.
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