Les premiers documents écrits concernant les anciennes tribus des Baltes occidentaux datent du premier siècle de notre ère. Auparavant, quelques auteurs grecs et romains évoquaient les « Hyperboréens » pour désigner confusément toutes les populations habitant au nord des Alpes ! Le géographe grec Strabon (1er siècle avant J.C.) le reconnaît : « Toute la contrée au-delà de l'Elbe qui avoisine l'océan, nous est complètement inconnue…… les vaisseaux romains n'ont pas dépassé l’embouchure de l'Elbe ».
Toutefois, le premier explorateur connu de la Baltique est sans doute un dénommé Pythéas (vers 380 – vers 310 avant J.C.), originaire de Marseille, ou plus exactement de Massalia, cité grecque depuis 600 avant J.C.. S’il n’est pas le premier à avoir quitté la Méditerranée au-delà des colonnes d’Hercule (= le détroit de Gibraltar), il est le premier à avoir fait le récit de ses voyages jusqu’au nord des îles britanniques, vers l’île de Thulé (qui pourrait être l’Islande) et, sans doute dans la Mer Baltique, au-delà du détroit du Sund. L’ouvrage de Pythéas, “De l’Océan”, disparaît à une date indéterminée, mais Pline l’Ancien (23-79 après J.C.) associe son nom à celui de l’ambre, donnant une certaine crédibilité au fait qu’il ait pu explorer la Baltique.
Car c'est grâce à l'ambre que la Baltique va être peu à peu connue. Son commerce entre les Pays baltes et l'Empire Romain, via notamment la province de Pannonie, va être très actif du 1er au 4ème siècle. (Province de l'Empire Romain, la Pannonie correspondait à peu près à la Hongrie actuelle abondée de la Slavonie et du Nord de la Bosnie, ainsi que, à l'Est de l'Autriche, de la Styrie et de la Carniole)
Les premiers témoignages dont nous disposons sont dus aux historiens de l'Antiquité. Pline l'Ancien, déjà cité, parle d'une « route de l'ambre » partant de Carnuntum, entre Vienne et Bratislava, pour atteindre la Baltique. Homère et Hérodote évoquent eux aussi ces pays de l’ambre. L'Empereur Néron (37 – 68) lui-même enverra une expédition vers 65 – 68 sur les bords de la Baltique, sur le territoire de la Pologne actuelle, pour trouver de l'ambre. Le goût des Romains pour l'ambre est apparemment très ancien. Il y avait jadis de l'ambre en Italie, mais les gisements ont été épuisés au 1er millénaire avant JC. Les Romains achetaient l'ambre brut puis le travaillaient eux-mêmes.
L'historien et sénateur romain Tacite (58 – 120 après J-C) précise qu’à son époque, période intense du commerce de l’ambre, les commerçants romains entretenaient des rapports directs avec la Baltique (qu’il appelle Mer Suévique) sans passer par des intermédiaires germaniques. Dans son ouvrage « Germania », il décrit en termes vagues quelques peuples situés à l'extrémité du monde connu. Parmi eux se trouvent les Aestii et les Fenni, mais toute localisation géographique précise est impossible. Des rapprochements linguistiques pourraient nous inciter à voir dans les Aestii des Pré-lituaniens et des Pré-lettons. Tacite raconte à propos de l'ambre : « C'est notre luxe qui a fait la réputation de cette matière. Les gens du pays n'en font aucun usage. Ils la recueillent brute, nous la remettent informe et s'étonnent du prix qu'on leur en donne » .
Alors, Pythéas premier Français chez les Baltes ? Je reconnais que le titre est racoleur. L'objectif était juste de montrer que, bien avant les marchands et les missionnaires du bas Moyen-Âge, la région baltique recevait déjà des visiteurs.
Allez l'O.M.
RépondreSupprimerMais à l'époque, Massalia était grecque. Ca serait donc plutôt "Allez le PM !" Panathinaïkós de Massalia .........
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