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mardi 27 octobre 2015

27 octobre 1806 : entrée de Napoléon à Berlin


Le 12 Juillet 1806, conséquence de la victoire d’Austerlitz, est signé le Traité de Paris, portant création de la Confédération du Rhin. Par ce traité, 16 Etats allemands quittent la diète du Saint Empire romain germanique pour rejoindre la Confédération du Rhin en tant qu’Etats souverains, mais dont le « protecteur » est l’Empereur Napoléon 1er. Le 6 août 1806, François II, Empereur des Romains (= l’Empereur François 1er d’Autriche) renonce à son titre d’Empereur élu d’Allemagne et dissout (dans une certaine indifférence) le Saint Empire Romain Germanique qui avait été créé en 962 par Othon 1er.

Dans l’année qui suit, 23 autres Etats allemands rejoindront la Confédération du Rhin.

La Confédération du Rhin en 1806

Mais la Prusse du Roi Frédéric-Guillaume III s’inquiète de la domination française jusqu’à ses portes, notamment quand elle apprend que Napoléon aurait l’intention de restituer le Hanovre, occupé par les troupes prussiennes, à son ancien propriétaire, le Royaume-Uni. La Reine de Prusse, Louise de Mecklembourg-Strelitz, est la plus active pour attiser la haine de l’armée et de la population à l’encontre des Français.

Le 9 août 1806, la Prusse, la Russie, la Suède, la Saxe et le Royaume-Uni (celui-ci à partir du 14 septembre) forment la quatrième Coalition et mobilisent leurs troupes. Le 25 août 1806, les armées prussiennes, fortes de 200 000 hommes, aux ordres du Duc de Brunswick (71 ans), Moellendorf (81 ans) étant conseiller du Roi, se mettent en mouvement en direction de Francfort, à la charnière entre les forces françaises de Bavière et celles de Rhénanie. L’intention de Napoléon est de battre les Prussiens avant l’arrivée des Russes.

Le Roi de Prusse, Frédéric-Guillaume III

L’armée française, forte au départ de 180 000 hommes, passe le Rhin en Septembre 1806. La première victoire a lieu à Saalfeld le 10 Octobre 1806 et est à mettre à l’actif du 5e Corps du Maréchal Lannes.

Le 14 octobre 1806, ce sont les batailles simultanées d’Iéna (Napoléon) et d’Auerstaedt (3e Corps du Maréchal Davout). Dès 15H, l’armée prussienne bat en retraite.

Le Maréchal Louis-Nicolas Davout


La catastrophe militaire prussienne est sans précédent. A Iéna, 56 000 Français engagés ont battu 72 000 Prussiens et Saxon, tuant ou blessant 12 000 hommes, capturant 15 000 prisonniers, 200 canons et 30 drapeaux. A Auerstaedt, Davout, avec 28 700 hommes a tenu en échec 60 500 Prussiens, enlevant à l’ennemi 115 canons et mettant hors de combat 13 000 hommes, dont 3 000 prisonniers.

Le 27 Octobre 1806, Napoléon 1er fait une entrée solennelle à Berlin par la porte de Brandebourg, alors que ses armées continuent la poursuite des restes de l’armée prussienne jusque sur les bords de la Baltique. La dernière capitulation est celle de Blücher à Lubeck le 7 novembre. Le roi et la reine de Prusse sont partis se réfugier en Prusse orientale, à Königsberg, espérant l’intervention du Tsar.

Entrée de Napoléon à Berlin, tableau de Charles Meynier, peint en 1810

En 39 jours de campagne, le conflit avec la Prusse se termine par la destruction totale de l’armée prussienne et par l’occupation de sa capitale.

Napoléon quitte Berlin dans la nuit du 25 au 26 novembre pour la Pologne. Il est à Poznań le 27. Onze  ans après le dernier partage de la Pologne-Lituanie, les soldats de Napoléon sont accueillis en libérateurs, d’autant que, parmi eux, se trouvent des anciens des légions polonaises de Dombrowski. Mais c’est une autre histoire ……

Le Général Jan Henryk Dombrowski


A suivre : le 21 novembre 1806, Décret de Berlin sur le blocus continental.


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