Le
4 janvier 2016, après une longue lutte conte la maladie, Nathalie
Pasternak « Natalka », nous a quitté. Elle avait
promis à ses enfants, Demian, Lilia, Ivan, de passer les vacances de
Noël avec eux. Ce matin du 4 janvier, c'était la rentrée des
classes : elle avait tenu parole …….
Car
Natalka était une femme d'honneur, une femme d'exception.
Présidente du Comité représentatif de la Communauté Ukrainienne
de France (CRCUF), elle a « incarné la fierté ukrainienne
face à l'arbitraire, la résistance face à la lâcheté, le courage
face au cynisme. »
Pour
mieux la connaître et surtout mieux connaître son action,
je recommande la lecture d'une biographie en forme d'hommage qui sort
ces jours-ci : « L'Ukraine au coeur »
d'Hélène Blanc. Elle y raconte « la singulière histoire
d'une femme exceptionnelle dont la vie ne fut pas un long fleuve
tranquille ».
Si
je me permets de l'appeler familièrement Natalka, c'est que je la
connaissais. Notre premier contact date de 2010. Par l'entremise de
la Coordination France – Lituanie, j'avais participé à une
conférence à deux voix dans un restaurant de Montmartre. J'y
présentais la résistance lituanienne à l'occupation soviétique,
un autre conférencier traitant en parallèle de la résistance
ukrainienne. Nous n'avions pu que souligner la convergence de
nombreux points communs. Si, très récemment, un sondage indiquait
que la Lituanie était considérée par les Ukrainiens comme leur
meilleur soutien, ce n'est donc pas une surprise !
Entre
temps, en 2014, la Russie a occupé et annexé la Crimée, au mépris
des lois internationales, et entretient une agitation violente dans
le Donbass. Militante intègre et pugnace au service des justes
causes, Natalka s'est multipliée dans les médias et auprès des
parlementaires français et européens, sans oublier les
organisations de manifestations pour la défense de la cause
ukrainienne. Hélas, il faut reconnaître qu'aujourd'hui, depuis la
disparition de son porte-parole, plus personne ne défend l'Ukraine
dans les médias ou auprès des institutions.
Mais
Natalka avait aussi le cœur sur la main. « Elle voulait
toujours aider tout le monde » dit son mari Jean-Pierre. J'ai
bénéficié de cette aide quand Jean-Pierre et elle m'ont prêté
leur appartement sur la butte Montmartre pendant une semaine, alors
qu'ils étaient en vacances en Ukraine, pour que je puisse faire
visiter Paris à moindre coût à mon ami letton. Ou encore quand un
guide montmartrois nous a fait visiter les endroits secrets de la
butte pendant quatre heures, sans bourse délier.
Ce
soir, 4 janvier 2018, à 19H00, un hommage sera rendu à Nathalie
Pasternak au Centre Culturel et d'Information de l'Ambassade
d'Ukraine, 22 avenue de Messine, Paris 8e .
Je
laisserai le dernier mot au Président ukrainien, Petro Porochenko :
« Le décès prématuré de Madame Pasternak constitue une
perte irréparable pour sa famille, ses proches, ses amis, ses
collègues et, au-delà, toute la société ukrainienne. »
Chère
Natalka, repose en paix. Mais que le combat pour l'Ukraine continue !
NB :
les citations entre guillemets sont extraites de « L'Ukraine au
cœur » d'Hélène Blanc
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