J’utilise de temps en temps ce subterfuge (« De tout un peu ») quand l’actualité est bousculée et que je n’ai pas le temps de tout traiter en détail.
Le 21 Mars 1921, Palanga redevient lituanienne. Peu de gens savent que Palanga, qui fut au cours des siècles la seule fenêtre de la Lituanie sur la Baltique, a été « lettone » pendant 102 ans. Après le 3ème partage de la Pologne-Lituanie, Palanga (tout comme une grande partie du district de Telšiai) a été rattachée au duché de Courlande, partie intégrante de l’empire russe, en 1819. Au retour à l'indépendance, la ville a donc été tout naturellement lettone et il y avait une garnison de l'armée lettone. Mais comme la région était peuplée majoritairement de Lituaniens et que ça entraînait des tensions entre les deux Etats, une commission d'arbitrage internationale a décidé, le 21 Mars 1921, le retour de Palanga à la Lituanie.
Soldats lettons à la grotte de Lourdes, dans le parc du château de Palanga, en 1920 (photo publiée par "Lietuva senose fotografijose") |
Pendant la même période de l’après Traité de Brest-Litovsk (3 Mars 1918), la République Populaire Biélorusse (Белару́ская Наро́дная Рэспу́бліка) a été proclamée le 25 Mars 1918. Au départ occupée par les Allemands, n’ayant ni constitution, ni forces armées, ni frontières bien définies, elle eut une existence éphémère, se heurtant rapidement à la République socialiste soviétique lituano-biélorusse (ou Litbel) créée le 27 Février 1919. Mais le Conseil de la République Populaire Biélorusse en exil existe toujours, est présidé par Ivonka Survilla, en résidence au Canada, et s’oppose à la politique de Lukashenka. Son drapeau est le (vrai) drapeau historique biélorusse, blanc-rouge-blanc, synonyme aujourd’hui de 2 ans de prison pour Serge Kovalenko qui l’avait accroché au faîte du sapin de Noël de Vitebsk !
Pour les Estoniens, Lettons et Lituaniens, ce jour est également l’anniversaire tragique de la gigantesque rafle du 25 Mars 1949 d’environ 90 000 personnes, opérée par les forces d’occupation soviétiques. Baptisée « Opération Priboï » (ressac), la rafle a mobilisé 75 000 membres des forces de sécurité soviétiques. 42 000 Lettons (2,4 % de la population), 20 000 Estoniens et 26 000 Lituaniens, accusés d’être des « koulaks » (riches paysans) ont été envoyé à des milliers de kilomètres de chez eux. C’était la deuxième déportation subie par les Baltes, après celle des 14-18 Juin 1941.
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