Claude-François de Malet, né le 28 Juin 1754 à Dole (Jura) est d’une
famille noble et aristocratique, ce qui l’empêche pas d’être un farouche
républicain, qui s’oppose au coup d’état de Bonaparte et, plus tard, à l’instauration
de l’Empire. Nommé général le 19 Octobre 1799, il a une carrière en pointillé
et il est finalement mis en disponibilité puis en non-activité le 2 Mars 1805.
Compromis dans plusieurs
scandales, il est finalement destitué en 1807. Amer, il lance un premier
complot en 1808, ce qui lui vaut d’être emprisonné, puis un deuxième en 1809.
En 1810, il est placé en résidence
dans la maison médicale du docteur Dubuisson. C’est là qu’il met au
point un nouveau coup d’Etat avec d’autres détenus, notamment royalistes.
Dans la nuit
du 22 au 23 Octobre 1812, profitant que Napoléon est à la campagne de
Russie (la bataille de Maloyaroslavets
aura lieu le 24 Octobre), il échappe à la faible surveillance de ses gardiens. Revêtu
de son uniforme de général, munis de faux ordres, il annonce la mort de l’Empereur
le 7 Octobre devant Moscou, libère les généraux La Horie et Guidal de la prison
de la Force, soulève la garde de Paris et la 10e cohorte de la Garde
Nationale, s’empare du Ministre de la Police, Savary, duc de Rovigo, et du
Préfet de police, et il prépare l’installation d’un gouvernement provisoire.
Mais le général Hulin, gouverneur de la place de
Paris, soupçonne une conspiration et demande à Malet des ordres écrits. Malet
panique et tire sur le général. Il est maîtrisé et arrêté par l’Etat-major,
puis jeté en prison. A midi, tout est terminé. Les généraux Malet, La Horie et
Guidal sont traduits le 29 Octobre devant un conseil de guerre et fusillés le
même jour.
Informé de la conspiration de Malet, Napoléon 1er
décide de quitter la Grande Armée le 5
Décembre 1812 pour rejoindre Paris au plus vite. Après avoir convoqué ses
généraux de corps d’armée à Smorgoni (aujourd’hui au Bélarus) et laissé le
commandement à Murat, il prend la route à 22H avec une petite suite de trois
voitures. Maret, Ministre des Affaires Etrangères, l’attend à Medininkai au
petit matin du 6 Décembre, l’Empereur atteint Vilnius à 10H15 mais ne s’y
arrête pas, en repartant à 12H30. Il atteint Kaunas le 7 Décembre à 5H du
matin, talonné par les cosaques, et dine à Marijampolė le 7 soir. C’est le 18 Décembre à 23H45 qu’il atteindra
Paris, après deux semaines passées en tête à tête avec son Grand écuyer, le
général Armand de Caulaincourt.
C’est le Maréchal Ney qui quittera le dernier « cette
fatale Russie » le 14 Décembre soir en retraversant le Niémen à Kaunas.
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