Hier dimanche 14 Octobre,
les Lituaniens étaient invités à se rendre aux urnes pour deux raisons :
Répondre à un référendum consultatif dont
la question était « Approuvez-vous la construction d’une nouvelle
centrale nucléaire en Lituanie ? ». La participation à ce référendum a été de 51,91 %, ce qui signifie qu’il
a été validé.
Le résultat est sans appel : 64,87 % des bulletins valides ont répondu NON, donc 35,13 % ont répondu oui. Le référendum n’était
certes pas contraignant, mais ce résultat est important, compte tenu de ce qui
suit, les partis qui constitueraient potentiellement la future coalition ayant
appelé à voter non.
Les Lituaniens votaient également pour le 1er tour de l’élection de leur nouveau Parlement,
le Seimas. On rappelera que, sur les
141 sièges à pourvoir, 71 le sont par un scrutin majoritaire de circonscription, dans 71 circonscriptions, comme on le connaît en
France. Les 70 autres sont pourvus au scrutin proportionnel, pour autant que le parti obtienne au moins 5 % des voix des
votants (7 % pour une coalition de partis).
La participation à ce scrutin a été de 52,36 %,
dont 4,33 % avaient voté par anticipation.
En ce qui concerne le scrutin proportionnel, devraient obtenir des sièges (sous
réserve de validation) les partis suivants (avec le pourcentage des voix
obtenues) :
# Darbo
partija (Parti du travail – Uspaskich) – 21,34 %
#
Lietuvos socialdemokratų (sociaux démocrates – gauche) – 19,08 %
# Tevynės
sajunga (conservateurs du Premier Ministre sortant) – 13,83 %
# Tvarkas ir teisingumas (Paksas) – 7,88 %
# Drašos kelias (anti-pédophiles !) – 7,62 %
#
Liberalų sąjūdis (Libéraux) – 7,48 %
# Lenkų
rinkimų akcija (Action polonaise) – 5,58 %
Les autres partis n’ont pas passé la barre des 5
%, nécessaire pour avoir des élus.
Pour ce qui est du scrutin majoritaire, seuls 3 députés ont été élus au premier
tour : un de l’action polonaise à Šalčininkai, une du parti du travail et
un des sociaux-démocrates, le président Algirdis Butkevičius.
Il est donc prématuré de dire, comme le titrent la
plupart des médias français, que la gauche a gagné les élections législatives.
D’abord, parce qu’il y a un deuxième tour qui va concerner 68 sièges. Mais
aussi parce que les partis qui pourraient potentiellement constituer une
coalition de gouvernement sont loin d’être tous de gauche. En effet, si, au
Parlement européen par exemple, les sociaux démocrates siègent naturellement
avec les socialistes, le parti du travail d’Uspaskich siège dans le même groupe
que le Modem et Tvarkas ir teisingumas de Paksas est dans le même group que de
Villiers !
Enfin, en tout état de cause, tout dépendra des
accords de coalition après le deuxième tour. Donc, à suivre !......
Viktor Uspaskich, leader du Parti du Travail |
Bonjour Gilles,
RépondreSupprimerTrès intéressant additif sur les groupes de rattachement des différents partis au Parlement Européen.
Je pense que les journalistes se fondent sur les promesses électorales (doublement du salaire minimum pour le parti du travail, impôt progressif pour le parti du travail et les sociaux-démocrates) pour les qualifier "de gauche".
Bonjour Bertrand,
RépondreSupprimerRendons à César ....C'est Xavier qui a trouvé le rattachement des partis sur Facebook hier soir, afin de montrer que la potentielle coalition de gouvernement future risquait d'être quelque peu hétéroclite.