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lundi 15 octobre 2012

Journée de vote en Lituanie



Hier dimanche 14 Octobre, les Lituaniens étaient invités à se rendre aux urnes pour deux raisons :
Répondre à un référendum consultatif dont la question était « Approuvez-vous la construction d’une nouvelle centrale nucléaire en Lituanie ? ». La participation à ce référendum a été de 51,91 %, ce qui signifie qu’il a été validé.  

Le résultat est sans appel : 64,87 % des bulletins valides ont répondu NON, donc 35,13 % ont répondu oui. Le référendum n’était certes pas contraignant, mais ce résultat est important, compte tenu de ce qui suit, les partis qui constitueraient potentiellement la future coalition ayant appelé à voter non.

Les Lituaniens votaient également pour le 1er tour de l’élection de leur nouveau Parlement, le Seimas. On rappelera que, sur les 141 sièges à pourvoir, 71 le sont par un scrutin majoritaire de circonscription, dans 71 circonscriptions, comme on le connaît en France. Les 70 autres sont pourvus au scrutin proportionnel, pour autant que le parti obtienne au moins 5 % des voix des votants (7 % pour une coalition de partis).

La participation à ce scrutin a été de 52,36 %, dont 4,33 % avaient voté par anticipation.

En ce qui concerne le scrutin proportionnel, devraient obtenir des sièges (sous réserve de validation) les partis suivants (avec le pourcentage des voix obtenues) :
    # Darbo partija (Parti du travail – Uspaskich) – 21,34 %
    # Lietuvos socialdemokratų (sociaux démocrates – gauche) – 19,08 %
    # Tevynės sajunga (conservateurs du Premier Ministre sortant) – 13,83 %
    # Tvarkas ir teisingumas (Paksas) – 7,88 %
    # Drašos kelias (anti-pédophiles !) – 7,62 %
    # Liberalų sąjūdis (Libéraux) – 7,48 %
    # Lenkų rinkimų akcija (Action polonaise) – 5,58 %
Les autres partis n’ont pas passé la barre des 5 %, nécessaire pour avoir des élus.

Pour ce qui est du scrutin majoritaire, seuls 3 députés ont été élus au premier tour : un de l’action polonaise à Šalčininkai, une du parti du travail et un des sociaux-démocrates, le président Algirdis Butkevičius.

Il est donc prématuré de dire, comme le titrent la plupart des médias français, que la gauche a gagné les élections législatives. D’abord, parce qu’il y a un deuxième tour qui va concerner 68 sièges. Mais aussi parce que les partis qui pourraient potentiellement constituer une coalition de gouvernement sont loin d’être tous de gauche. En effet, si, au Parlement européen par exemple, les sociaux démocrates siègent naturellement avec les socialistes, le parti du travail d’Uspaskich siège dans le même groupe que le Modem et Tvarkas ir teisingumas de Paksas est dans le même group que de Villiers !   

Enfin, en tout état de cause, tout dépendra des accords de coalition après le deuxième tour. Donc, à suivre !......

Viktor Uspaskich, leader du Parti du Travail


2 commentaires:

  1. Bonjour Gilles,
    Très intéressant additif sur les groupes de rattachement des différents partis au Parlement Européen.
    Je pense que les journalistes se fondent sur les promesses électorales (doublement du salaire minimum pour le parti du travail, impôt progressif pour le parti du travail et les sociaux-démocrates) pour les qualifier "de gauche".

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  2. Bonjour Bertrand,

    Rendons à César ....C'est Xavier qui a trouvé le rattachement des partis sur Facebook hier soir, afin de montrer que la potentielle coalition de gouvernement future risquait d'être quelque peu hétéroclite.

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