Comme c’est devenu désormais
quasiment une tradition, j’ai prononcé une conférence le 18 Mars dernier au
Centre Robert Schuman de Kaunas (Lituanie), dans le cadre du mois de la
Francophonie. Le thème était « Le destin étonnant du comte Liudvikas Mykolas Pacas », Général lituanien de Napoléon
1er (1778 ou 1780 – 1835). C’était une adaptation d’une conférence
que j’avais déjà faite à Strasbourg devant l’Association Alsace – Lituanie le
29 Septembre 2012.
Le comte Liudvikas Mykolas Pacas |
Entre 15 et 20 personnes
étaient venues m’écouter, dont un historien amateur depuis Klaipėda (200 km) et
d’autres depuis Marijampolė (50 km). Cette conférence s’est terminée, comme à l’habitude,
par un pot amical dans les locaux que le Centre Robert Schuman occupe au sein
de l’Université Technologique de Kaunas (Kauno
Technologijos Universitetas - KTU).
Le logo de KTU |
En 2013, le Centre Robert Schuman fête son vingtième
anniversaire, sous la présidence de l’infatigable Birutė Strakšienė, professeur de langue française. Lointain descendant
de la Société Lituano – Française créée en 1923, le Centre a accueilli en 20
ans un nombre incroyable de conférenciers grâce à la pugnacité de Birutė :
une vice-ministre lituanienne (Mme Asta Skaisgirytė-Liauškienė), un président
du Sénat français (M. René Monory en 1996), des sénateurs français, des nonces
apostoliques, des ambassadeurs belges, canadiens, français, suisses, mais aussi
grec, espagnol ou roumain. Mais aussi un comte français, un commandant de CRS,
des étudiants Erasmus et des élèves-officiers Saint-Cyriens !
Avec Birutė Strakšienė |
Baptisé le Chevalier
non teutonique, j’y ai apporté au fil des ans ma modeste contribution, avec
des conférences comme « Le quiproquo franco-lituanien à travers la
campagne de Napoléon en Russie » ou « Louis XVIII, un SDF royal en
Courlande ». Un de mes grands souvenirs fut justement une conférence sur « Les
chevaliers teutoniques en Lituanie » effectuée au profit des professeurs
et des doctorants de l’Université Vytautas le Grand de Kaunas (Vytauto Didžiojo universitetas – VDU).
Moi dont le dernier titre académique connu est le baccalauréat (oui, mais le
dernier vrai : 1967 !)……
Aujourd’hui,
le Centre Robert Schuman de Kaunas est en danger ! Son financement, en provenance de la
Fondation Robert Schuman, est passé de 25 000 € en 2007
à 10 000 € en 2012. Pire, la demande de financement 2013 est restée jusqu’à
présent sans réponse. Mais surtout, suite à un contrat passé en 2003 entre KTU
et la Fondation, cette dernière faisant rénover les locaux à ses frais, le
Centre Robert Schuman ne devait pas payer de loyer pendant 10 ans. Faites le
calcul : 2003 + 10 = 2013 ……
Il
serait dommage que le Centre Robert Schuman de Kaunas disparaisse, même si la
crise est là pour (en principe) tout le monde. Avec lui, ce serait la
Francophonie à Kaunas et une grande partie de la francophonie en Lituanie qui disparaîtraient.
Espérons qu’une solution sera trouvée, eu égard au travail effectué par Birutė
pendant 20 ans. En ce qui me concerne, je suis prêt à revenir tous les ans (à
mes frais, comme je l’ai toujours fait) pour le mois de la Francophonie.
Quel dommage qu'une perle aussi rare n'ait pas tout les égards qui lui sont dus.
RépondreSupprimerJ'en profite pour saluer Biruté, qui est le pilier de cet établissement.
Les bourguignons: Daniel et Rasa.
Désolé de ne pas avoir posté le commentaire plus tôt : j'étais à Paris pour parler du ......Général Pacas !
RépondreSupprimerQuant à Biruté, nous l'avons sauvée, ainsi que son association (qui n'est bien sûr plus le Centre Robert Schuman, mais le Centre Culturel Français de la Faculté de Sciences Sociales et Humaines de Kauno Technologijos Universitetas !!)). J'y serai le 13 Mars pour faire une conférence à 18H sur "L'occupation polonaise de la "Lituanie centrale" (1920 - 1922)"