Si vous vous intéressez
quelque peu à la Lettonie, vous ne pouvez pas ne pas avoir – au moins- entendu
parler de Rainis et Aspazija. Ce sont deux des plus grands poètes lettons, qui
plus est mari et femme et nés la même année, il y a 150 ans.
Rainis, de son vrai nom Jānis
Pliekšāns, est né le 11
septembre 1865 dans la région de Daugavpils. C’est en janvier 1880 qu’il
entre au Lycée à Riga et qu’il commence à s’intéresser au folklore letton et à
la poésie. Diplômé de la faculté juridique de Saint-Pétersbourg, il sera, à
partir de 1888, successivement affecté au tribunal de Vilnius, puis à Jelgava
en tant qu’avocat et à Panevėžys comme notaire.
C’est à Panevėžys qu’il
est arrêté en mai 1897, car les autorités russes tzaristes l’accusent de faire
parti de l’organisation antigouvernementale du Nouveau Courant (Jaunā Strāva). Il est écroué à la prison
de Liepāja, puis à Riga, et enfin exilé à Pskov, puis à Slobodskoï (825 km au
nord-est de Moscou) de 1897 à 1903. C’est là qu’il épouse Aspazija en 1897.
Après l’échec de la
révolution de 1905, dont il était partisan, craignant de nouvelles
persécutions, il part pour la Suisse le 31 décembre 1905, à Lugano. Il y
restera jusqu’en 1921, et sera le premier à évoquer, en 1916, dans son poème
« Daugava », l’indépendance de la Lettonie.
De retour en Lettonie en
1921 après l’indépendance de celle-ci, il sera Ministre de l’éducation de
décembre 1926 à janvier 1928. Il décède des suites d’une maladie cardiaque le 12 septembre 1929. Un
hommage national lui est rendu et il est inhumé au Nouveau Cimetière de Riga
qui, la même année, est rebaptisé Cimetière Rainis (Raiņa kapi).
Aspazija, de son vrai nom Elza Pliekšāne, est née Elza Rozenberga le 16 mars 1865, près de Jelgava, Elle aussi s’engage dans des
organisations de jeunesse et milite au Nouveau Courant, tout en s’intéressant à
la littérature. C’est en participant aux activités du Nouveau Courant qu’elel
rencontre Rainis.
A leur retour en Lettonie,
en 1921, Aspazija prend part au mouvement féministe et rejoint le Parti
social-démocrate du travail letton. Elle sera membre de la Saema sans
interruption de 1920 à 1934.
Elle décédera le 5 novembre 1943 à Jūrmala
et sera – bien sûr – inhumée au cimetière Rainis.
L’exposition « Aspazija
et Rainis : la rebelle et l’humaniste. Histoire de deux poètes
lettons » sera ouverte au public du lundi 20 au 24 avril 2015 de 09H à
17H30, et devrait vous permettre d’en savoir plus. Elle se tient à Paris, à la
Maison de l’UNESCO, Salle des Pas perdus, 125 avenue de Suffren, dans le 7e
arrondissement (admission sur présentation d’une pièce d’identité).
Quatre jours !!!! C'est bien trop peu (peut-être pas pour les Parisiens, mais il n'y a pas qu'eux) - et hors week-end, comment font les Provinciaux qui travaillent ?
RépondreSupprimerCette exposition est sans doute unique et circule vraisemblablement dans toute l'Union Européenne, voire dans toute l'Europe. Mais je me promets de poser la question cet après-midi à l'occasion de l'inauguration.
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