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samedi 2 mars 2013

Remise du Prix Grégoire Orlyk (1)

Grégoire Orlyk

Le 7 Mars soir prochain, j’assisterai à la Mairie du 6e arrondissement de Paris à la remise du Prix Grégoire Orlyk des « Perspectives Ukrainiennes » à mon amie Nathalie Pasternak, Présidente du Comité Représentatif de la Communauté Ukrainienne de France. Mais qui était Grégoire Orlyk ?  

Pylyp Orlyk

Le Prix Grégoire Orlyk tire son nom d’un cosaque hors du commun, Hryhor Orlyk (Григор Орлик), né le 5 Novembre 1702, à Baturyn (Батурин - dans le nord de l’Ukraine actuelle) alors capitale de l’Hetmanat cosaque (différent de la Zaporojie, voir carte ci-dessous). Son père était Pylyp Orlyk (Пилип Орлик – 1672 – 1742, né dans le Grand-duché de Lituanie), qui sera brièvement Hetman en 1709 à la suite d’Ivan Mazepa.



Son père ayant été obligé de s’exiler, le jeune Grégoire / Hryhor fit de bonne études en Suède, puis eut une charge de Lieutenant dans la garde à cheval du Prince-Electeur Frédéric-Auguste 1er de Saxe, lequel était également depuis son élection en 1697 contre le candidat de la France, le Prince de Conti, Roi de Pologne - Grand-duc de Lituanie. Mais Grégoire rejoint le parti français et sert d’agent de liaison secret entre le Joseph Poniatowski et l’Ambassadeur de France à Varsovie, qui tentent de rétablir Stanislas Leszczynski sur le trône de Pologne – Lituanie.

C’est dans ce cadre qu’en 1730 il entre dans le service diplomatique français et fait plusieurs missions dans l’Empire Ottoman et en Crimée. Plus tard, il entre même dans le Secret du Roi Louis XV, qui existera de 1745 à 1774 en marge des canaux diplomatiques officiels et où on trouvait, entre autres, le Chevalier d’Eon et Beaumarchais.

Son mariage en 1747 lui permet d’acheter une charge de Colonel du Régiment français Royal Suédois. Il s’illustre pendant la Guerre de Sept Ans, notamment à la bataille de Rosbach (5 Novembre 1757). Il fut alors promu comte et Maréchal de Camp, puis de Lieutenant-Général. Le 14 Novembre 1759, il est blessé à la poitrine lors de la bataille de Minden et décède le jour même.

Depuis la mort de son père, Pylyp Orlyk en 1742, Grégoire Orlyk était le leader non officiel des émigrés ukrainien en Europe. Il avait même rencontré Voltaire plusieurs fois et l’avait conseillé pour son « Histoire de Charles XII ».


Pour ceux qui voudraient en savoir plus, je conseille la lecture de « Grégoire Orlyk, un cosaque ukrainien au service de Louis XV » d’Irina Dmytrychyn, aux éditions L’Harmattan (ci-dessus).

Le Lauréat 2012 du Prix Grégoire Orlyk avait été S.E. M. Philippe de Suremain, qui avait été, entre autres, premier Ambassadeur de France en Lituanie juste après le retour de celle-ci à l’indépendance (1991 – 1996) et Ambassadeur de France en Ukraine (2002 - 2005).

S.E. M. l'Ambassadeur de Suremain (au centre)

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