Le
4 janvier 2016 s'éteignait Nathalie Pasternak, « Natalka »,
âgée de 50 ans, après une très longue et pénible maladie. Née
en France d'ascendance ukrainienne, elle s'est battue jusqu'au bout
pour la patrie de ses ancêtres.
Devenue
Présidente du Conseil représentatif des Communautés Ukrainiennes
en France (CRCUF) pendant la Révolution Orange de 2004, elle a
milité pour une meilleure compréhension de l'Ukraine en France,
notamment pour celle de son combat pour la liberté et la dignité.
On lui doit de nombreuses initiatives, comme l'envoi d'observateurs
internationaux lors de diverses élections en Ukraine. On lui doit
également un combat incessant dans les médias français, en
particulier depuis l'Euromaïdan de fin 2013, pour s'opposer aux
mensonges de la propagande russe et de ceux qui la soutiennent en
France.
On
s'était connus en 2010, à l'occasion d'une conférence croisée
qu'elle avait organisée à Montmartre sur la lutte armée des
résistances ukrainienne et lituanienne à l'occupation soviétique.
J’avais alors rejoint les rangs de ceux qui, au sein de la
Coordination France – Lituanie, avaient des liens privilégiés
avec elle, au nom de quelques siècles d’Histoire commune. Depuis,
Nathalie n'avait cessé de me témoigner son amitié, allant même
jusqu'à me prêter son appartement rue du Baigneur pendant une
semaine, alors qu’elle et sa famille étaient en Ukraine, pour que
je puisse faire visiter Paris à un ami letton.
Pour
l'anecdote, c'est à elle si persuasive que je dois d'avoir participé
à la seule manifestation de toute ma vie, sur le boulevard
Saint-Germain jusqu'à la fontaine Saint-Michel, pour protester
contre l'occupation russe de la Crimée et la guerre fomentée et
soutenue par Poutine dans le Donbass.
Le 5 janvier 2016, j'écrivais sur mon blog : « Cette nuit j'ai perdu une amie et l'Ukraine a perdu une grande Dame » ! Trois ans après, elle nous manque toujours !
Ce
4 janvier 2018, ses amis se recueilleront devant sa tombe au
cimetière de Montmartre à 16H30, avant une cérémonie en la
cathédrale Saint Volodymyr le Grand à 18H00.
Que
Jean-Pierre son mari, Demian, Lily et Ivan ses enfants, trouvent ici
le témoignage de mon admiration pour leur épouse et mère. Pour
elle, continuons le combat pour l'Ukraine !
Remise
du Prix Grégoire Orlyk à la Mairie du 6e arrondissement en 2013
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