Le Maire de Vilnius, Vilius Navickas, a indiqué jeudi dernier qu’il avait demandé au Département du Patrimoine Culturel (Kultūros Paveldo Departamentas prie Kultūros Ministerijos) de rayer les 4 statues soviétiques du Pont Vert (des fermiers, des soldats, des travailleurs et des étudiants) de la liste des objets sous protection de l’Etat lituanien. Il a indiqué que, aussitôt l’accord obtenu, il ferait enlever les dites-statues.
On signale sur la Neris (jadis appelée Vilija) un pont à cet emplacement depuis 1386. Le nom de « Pont Vert » daterait, lui, de 1739. Napoléon était allé surveiller sa reconstruction lors de son entrée à Vilnius, le 28 Juin 1812, et y avait, parait-il, bu une bière avec les ouvriers. Les Allemands l’ont détruit avant leur retraite, dans la nuit du 6 au 7 Juillet 1944, en même temps que les systèmes d’approvisionnement en eau et en électricité de Vilnius. Le pont actuel, et les statues, datent de 1952. Il mesure 102,9 mètres de long, 24 mètres de large et surplombe la Neris de 15 mètres.
En Février 2010, la Municipalité avait fait faire une étude pour la reconstruction des statues. La facture s’élevait à 100 000 / 150 000 Litas (29 000 – 43 500 €). En pleine crise économique, ça faisait cher pour des remugles d’occupation ! Il est vrai qu’elles sont en mauvais état car, aux outrages des ans et de la météo, s’ajoutent les outrages des opposants aux symboles de l’occupation soviétique. Une proposition d’aide quelque peu provocante, émanant de la Municipalité de Moscou, avait été repoussée.
Ces statues soviétiques sont, à ma connaissance, les seules à rester in situ en Lituanie. Il semblerait qu’une majorité d’habitants de Vilnius soient opposés à leur enlèvement. Et ne doutons pas que, comme ça avait été le cas pour le déplacement du soldat de bronze à Tallinn, les autorités russes seront promptes à condamner la destruction (sic) de monuments devenus subitement sacrés. M. Navickas, qui est lui-même en ce moment en pleine tourmente politique, aurait pu s’épargner une telle initiative.
C'est Gruto Parkas qui sera content.
RépondreSupprimerJ'y pensais .....
RépondreSupprimerS'ils veulent, il y a un enorme monument a Riga, denomme Uzvaras (victoire). Deja, pour l'enlever, il faudrait une grande grue de chez grande grue. Plus toutes les polices de Lettonie ..... A cote, l'affaire du soldat de bronze de Tallinn, c'est de la rigolade !
Si ca requiert toute la police de Lettonie, ça fera votre affaire. Vous pourrez enfin traverser la frontiere sans être controlé.
RépondreSupprimerJe dois dire que votre commentaire m'a fait bien rire .... et m'a montre (s'il en etait besoin) que vous etiez un lecteur fidele !
RépondreSupprimerA titre personnel je ne suis pas contre ces statues. Elles sont certes très laides et pro soviétiques, mais il faut bien que les touristes puissent conforter leurs préjugés sur le pays. Ils peuvent s'acheter des poupées russes à la rue de Pilies et prendre des photos des "monuments" soviétiques sur le pont vert, ma foi c'est une bonne attraction pour les touristes.
RépondreSupprimerJe m'y etais fait.
RépondreSupprimerCeci dit, je pense que la Maire de Vilnius a d'autres soucis en ce moment qui vont faire passer l'affaire des statues au second plan.
(A propos de prejuges, je suis mort de rire en ce moment, car, a heure egale, il fait 25 degres a Riga et 19 degres a Nice. Ah, les nuits polaires ont du bon !).
Dans la serie "J'ai pas dit ce que vous avez cru m'entendre dire", le Maire de Vilnius a dementi son intention (vieille d'une semaine) de demonter les statues.
RépondreSupprimerhttp://www.alfa.lt/straipsnis/10358786/?Soviet.statues.to.remain=2010-05-20_09-50