J’ai profité d’un bref
passage à Paris pour aller au Musée de l’Armée (aux Invalides) visiter deux
expositions autour de Napoléon 1er : « Napoléon et l’Europe » et
« Mort à Vilnius ».
L’exposition « Napoléon et l’Europe » (il
s’agit en l’occurrence de Napoléon 1er) a bénéficié d’une importante
couverture médiatique et n’est pas inintéressante. Elle montre en effet les
deux faces de l’Empereur, d’un côté le conquérant guerrier (mais on aimerait
que l’on ne lui fasse pas porter toute la responsabilité des guerres de cette
période), de l’autre le législateur héritier des Lumières qui a laissé des
traces profondes en Europe.
Exposition donc intéressante,
mais qui aurait certainement mérité d’être mieux mise en valeur. Reléguée à un
troisième étage sans ascenseur accessible, j’ai trouvé les lieux quelque peu
étriqués. Je ne peux m’empêcher de faire la comparaison avec l’exposition sur
la Garde Impériale russe (http://gillesenlettonie.blogspot.fr/2010/12/au-service-des-tsars-exposition-sur-la.html) qui avait, à mon sens,
bénéficié d’un environnement et d’une mise en valeur plus brillants.
Par contre, l’exposition
(sic) « Mort à Vilnius »
est très décevante ! Certes, si on va sur la page du site internet du Musée de
l’Armée qui y est dédiée, on lit : « C'est l'histoire de cette fouille que le
musée de l'Armée présente dans le corridor de Perpignan » (il s’agit des fouilles qui ont été
effectuées en 2001 après la découverte d’un charnier à Vilnius dans le quartier
de Žirmunai). Mais la photo d’un schako du 2e de Ligne laisse croire
à l’évidence que des objets y sont exposés. En fait, dans un couloir vide (au
demeurant difficile à trouver faute d’indications), à l’entrée duquel somnole
un gardien qui manifestement s’ennuie, on peut voir accrochés au mur 7 ou 8
panneaux qui présentent succinctement les fouilles, ainsi qu’une projection en
boucle de diapos sur le même thème. Il y a donc absence totale d’une émotion qu’on
aurait pu avoir en découvrant des objets exhumés après deux siècles sous terre.
Ceci dit, je m’en voudrais de (trop) critiquer
des expositions qui ont le mérite de sortir de l’oubli où certains bien
pensants voudraient le plonger (cf. l’occultation du bicentenaire de la
bataille d’Austerlitz).
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