Le 1er août
1975, il y a donc 40 ans, trente-trois Etats européens (à l’exception de l’Albanie)
plus les Etats-Unis et le Canada, signent à Helsinki (Finlande) l’Acte final de
la Conférence sur la sécurité et la
Coopération en Europe (CSCE).
Leonid Brejnev signant l'Acte final d'Helsinki |
Après la capitulation de l’Allemagne
hitlérienne, la conférence de Postdam (17 juillet – 2 août 1945), avait
organisé le sort du pays et de l’Europe : réparations en nature,
établissement de la frontière Oder-Neisse, indépendance de l’Autriche, annexion
par l’URSS des Etats baltes, de la Prusse orientale et de la Pologne orientale.
Mais, très vite, va émerger une rivalité entre l’Union soviétique et les
Occidentaux. C’est le début de la guerre
froide, et un rideau de fer sépare l’Europe en deux, l’Allemagne étant
elle-même séparée en deux Etats, hostiles l’un à l’autre. L’équilibre de la
terreur écartera le risque de guerre nucléaire pendant 50 ans, mais le monde
tremblera pendant la guerre de Corée, la répression de Budapest, le blocus de
Berlin ou encore la crise des fusées à Cuba.
Dans les années 70, l’URSS
est à son apogée face à son rival américain déstabilisé par sa défaite au Vietnam
et par le scandale du Watergate. Leonid Brejnev, Secrétaire Général du Comité
Central du Parti communiste de l’Union soviétique, souhaite que soit entériné
le partage de l’Europe issu de la Seconde Guerre mondiale et que soit mis fin à
la guerre froide. Toute l’Europe est conviée à Helsinki, y compris le Vatican
du Pape Paul VI dont c’est la première participation à un congrès international
depuis 1815.
Dialogue inter-allemand |
La conférence s’ouvre à
Helsinki le 3 juillet 1973 et se poursuivra à Genève du 18 septembre 1973 au 21
juillet 1975. Trois sujets dominent les discussions :
# L’inviolabilité des frontières
européennes
# La coopération européenne entre le bloc
communiste et le bloc capitaliste
# Le respect des droits de l’homme et des
libertés fondamentales, sujet imposé par le Vatican
Le texte final, qui n’est
pas un traité au sens juridique du terme, est signé le 1er août 1975
à Helsinki. Il va avoir une grande portée politique. En effet, Leonid Brejnev,
qui se félicite que soit reconnu le partage de l’Europe, commet l’erreur de
laisser publier l’intégralité du texte dans al presse soviétique. Les
dissidents soviétiques, comme Sakharov, vont en tirer argument de la reconnaissance
par l’URSS de la liberté de conscience pour faire entendre leur voix. L’acte d’Helsinki
renfermait donc en son sein l’implosion de l’URSS.
Les
69 pages de l’Acte Final d’Helsinki en Français :
http://www.osce.org/fr/mc/39502?download=true
L'Europe de 1950 à 1988 |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire