Pages vues le mois dernier

dimanche 2 août 2015

1er août 1975 : signature de l’acte final d’Helsinki


Le 1er août 1975, il y a donc 40 ans, trente-trois Etats européens (à l’exception de l’Albanie) plus les Etats-Unis et le Canada, signent à Helsinki (Finlande) l’Acte final de la Conférence sur la sécurité et la Coopération en Europe (CSCE).

Leonid Brejnev signant l'Acte final d'Helsinki
Après la capitulation de l’Allemagne hitlérienne, la conférence de Postdam (17 juillet – 2 août 1945), avait organisé le sort du pays et de l’Europe : réparations en nature, établissement de la frontière Oder-Neisse, indépendance de l’Autriche, annexion par l’URSS des Etats baltes, de la Prusse orientale et de la Pologne orientale. Mais, très vite, va émerger une rivalité entre l’Union soviétique et les Occidentaux. C’est le début de la guerre froide, et un rideau de fer sépare l’Europe en deux, l’Allemagne étant elle-même séparée en deux Etats, hostiles l’un à l’autre. L’équilibre de la terreur écartera le risque de guerre nucléaire pendant 50 ans, mais le monde tremblera pendant la guerre de Corée, la répression de Budapest, le blocus de Berlin ou encore la crise des fusées à Cuba.

Dans les années 70, l’URSS est à son apogée face à son rival américain déstabilisé par sa défaite au Vietnam et par le scandale du Watergate. Leonid Brejnev, Secrétaire Général du Comité Central du Parti communiste de l’Union soviétique, souhaite que soit entériné le partage de l’Europe issu de la Seconde Guerre mondiale et que soit mis fin à la guerre froide. Toute l’Europe est conviée à Helsinki, y compris le Vatican du Pape Paul VI dont c’est la première participation à un congrès international depuis 1815.

Dialogue inter-allemand
La conférence s’ouvre à Helsinki le 3 juillet 1973 et se poursuivra à Genève du 18 septembre 1973 au 21 juillet 1975. Trois sujets dominent les discussions :

      # L’inviolabilité des frontières européennes
      # La coopération européenne entre le bloc communiste et le bloc capitaliste
      # Le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, sujet imposé par le Vatican

Le texte final, qui n’est pas un traité au sens juridique du terme, est signé le 1er août 1975 à Helsinki. Il va avoir une grande portée politique. En effet, Leonid Brejnev, qui se félicite que soit reconnu le partage de l’Europe, commet l’erreur de laisser publier l’intégralité du texte dans al presse soviétique. Les dissidents soviétiques, comme Sakharov, vont en tirer argument de la reconnaissance par l’URSS de la liberté de conscience pour faire entendre leur voix. L’acte d’Helsinki renfermait donc en son sein l’implosion de l’URSS.

Les 69 pages de l’Acte Final d’Helsinki en Français :

http://www.osce.org/fr/mc/39502?download=true

L'Europe de 1950 à 1988

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire