Le premier dimanche de Décembre est le jour commémorant le souvenir des victimes du génocide communiste totalitaire contre le peuple letton (Pret latviešu tautu vērstā totalitārā komunistiskā režīma genocīda upuru piemiņas diena).
Après l’occupation, puis l’annexion de la Lettonie par l’Union soviétique en Juin – Juillet 1940, le mécanisme de répression et de terreur avait été mis en œuvre par le NKVD (Commissariat du peuple aux Affaires intérieures) et le NKGB (Commissariat du peuple à la sécurité gouvernementale). La répression a culminé lors de la grande déportation de la nuit du 13 au 14 Juin 1941, au cours de laquelle plus de 14 000 Lettons (0,8 % de la population), et parmi eux 2 400 enfants de moins de 10 ans, ont été arrêtés, les hommes envoyés en camps de travail et les femmes et enfants expédiés dans des « installations administratives » en Sibérie.
Mais plus « banalement », quiconque pouvait être arrêté, torturé, mutilé, exécuté, sous l’accusation d’être un « élément antisoviétique », en accord avec l’article 58 du code criminel de la Russie soviétique de 1926, avec effet rétroactif ! Ceux qui ont « le cœur bien accroché » peuvent consulter le site http://www.lettia.lv/en_a_baigais-gads.html
Pendant la seule « Année horrible » 1940 – 1941, ce sont 35 000 Lettons qui ont été soit déportés soit exécutés, auxquels il faudra rajouter 70 000 autres en 1944 – 1945, puis 100 000 entre 1946 et 1953, dont 43 500 paysans entre le 23 et le 25 Mars 1949.
Pourquoi, me dira-t-on, remuer ces vieilles histoires ? Tout d’abord parce que, comme l’écrivait Hervé Bazin « Une vie sans avenir est souvent une vie sans souvenir ». Toutes les victimes des deux grands totalitarismes du XXe siècle ont droit au souvenir. Mais aussi, et surtout, parce que la Russie, qui se réclame l’héritière de la Russie soviétique, refuse toujours de reconnaître l’occupation des Etats Baltes en 1940 et les crimes contre l’humanité qui ont été perpétrés subséquemment.
Au moment où la Douma russe admet, 70 ans après, que le massacre de milliers d’officiers polonais en 1940 à Katyn avait été ordonné par Staline, première reconnaissance officielle aussi claire de la responsabilité du régime soviétique, espérons qu’il ne faudra pas 70 ans de plus pour qu’elle reconnaisse que le même crime a été perpétré en Lettonie. En effet, un millier d’Officiers lettons ont été envoyés au camp militaire de Litene (région de Gulbene) le 14 Juin 1941, sous prétexte d’entraînement. 200 d’entre eux ont été fusillés à Litene, 80 l’ont été à Riga, et 560 furent déportés dans un camp de travail à Norilsk (au nord du cercle arctique, en Sibérie), dont seulement 90 revinrent.
Alors, souvenons-nous, afin que notre Europe ait un avenir (ci-dessous, le mémorial de Litene).
Ne pas oublier l'Histoire et les évènements dramatiques qui l'ont marquée ,tel ici le génocide de 1941 contre le peuple letton ,est d'une importance capitale .
RépondreSupprimerLes peuples ne peuvent avancer que dans les traces de leur passé et des évènements dramatiques que leur transmet l'Histoire.
Commémorer ces évènements pour ne pas les oublier permet de cultiver une conscience et une mémoire collective nécessaires afin de tout mettre en œuvre pour que ces évènements ne se reproduisent pas .
Le sacrifice de ceux qui sont morts ne doit jamais être perdu ni oublié ,on doit en préserver la mémoire pour pouvoir se projeter vers un avenir .
"Commémorer et comprendre l'Histoire pour mieux se projeter vers l'avenir".