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samedi 4 décembre 2010

Les villes les plus chères et les moins chères pour les expatriés



« ECA International » est un fournisseur d’informations pour les professionnels des ressources humaines. Les données qu’il fournit servent à calculer les primes de coût de la vie que les RH accordent à leurs expatriés. ECA vient de publier le 2 Décembre les résultats de sa dernière étude sur le coût de la vie, effectuée en Septembre 2010 dans 400 villes et lieux du monde, dont 77 en Europe.

L’étude porte sur la comparaison du coût d’un panier moyen d’articles, produits et services typiquement achetés par les consommateurs expatriés :

   # L’alimentaire : épicerie, produits laitiers, poisson et viande, fruits et légumes frais
   # Les « basiques » : boissons et tabac, articles divers et services
   # General : habillement, appareils électriques, dîner en ville.

(Je souligne que les habitudes de consommation d’un « expatrié », employé par une entreprise ou une administration, ne sont pas obligatoirement les mêmes que celles d’un retraité qui ne bénéficie pas des avantages liés à une expatriation (suivez mon regard ……). Mais cette étude permet toutefois de relativiser les villes entre elles).     

En Europe, la ville la plus chère est Oslo (6e rang mondial – ci-dessus), suivie immédiatement de Zurich (2e) et Genève (3e). Dans les six premières, il y a d’ailleurs 2 villes norvégiennes et 4 villes suisses. Ce n’est pas une surprise. Ce n’est pas non plus une surprise de trouver Moscou à la 8e place et Paris à la 10e. C’est peut-être plus une surprise de trouver Baku (Azerbaïdjan) à la 12e place, Istanbul à la 14e, et Londres seulement à la 20e place, juste derrière Ankara et devant Rome.

Pour ce qui concerne ma zone d’intérêt, Tallinn (Estonie – ci-dessous) est 61e (142e mondiale), Riga 66e (157e mondiale) entre Sofia et Bratislava, Kiev 69e (177e mondiale) entre Varsovie et Budapest, Vilnius 71e (183e mondiale) entre Budapest et Sarajevo. Belgrade (Serbie – 75e), Minsk (Bélarus – 76e) et Chisinau (Moldavie – 77e) ferment la marche en Europe.  


Au niveau mondial, Tokyo s’empare de la première place des villes les plus chères au monde pour les expatriés, devant la surprenante Luanda (Angola) qui perd sa première place de l’an dernier. Suivent 3 autres villes japonaises, Nagoya, Yokohama et Kobe. La forte valeur du yen explique la présence de plusieurs villes japonaises en tête du classement mondial. La place de Luanda est due au fait que certains produits (je cite) particulièrement recherchés par les expatriés y affichent des prix élevés, du fait des difficultés d’approvisionnement.

Par continent, outre Oslo (Europe), Tokyo (Asie) et Luanda (Afrique) déjà citées, Canberra (Australie – 23e mondiale) est la ville la plus chère d’Océanie, Caracas (Venezuela – 16e mondiale) celle d’Amérique, loin devant Manhattan (USA – 28e). Enfin, au Moyen-Orient, Tel-Aviv (Israël) est 18e mondiale.

Comme je l’évoquais plus haut, ces classements sont à relativiser, et vous devez pouvoir faire de substantielles économies si vous vivez à la locale, pour autant que vous ne vouliez pas ab-so-lu-ment du vin français à votre table à tous les repas, des melons de Cavaillon en Février à Yuzhno-Sakhalinsk (22e européenne), ou des côtes de porc à Jeddah !  

Les classements et analyses, plus complets, sur
 http://www.eca-international.com/news/press_releases/7281/

6 commentaires:

  1. Bakou est une ville où la communauté expatriée pour des raisons pétrolières fait pression à la hausse sur les prix. De plus, comme dans d'autres villes de la CEI à la démographie florissante (je pense à Moscou), le prix du logement explose et certaines denrées convoitées son hors de prix (vins importés, viande, poisson...). Bakou ne possède pas de réseaux de supermarchés développés comme à Riga par exemple. Seul Ramstore (turc) possède quelques supermarchés, mais les prix y sont assez élevés. Une constante cependant d'Odessa à Bakou en passant par la Russie: le tabac, la bière et la vodka sont bon marché.

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  2. J'escomptait bien votre commentaire.... Donc, a votre avis, la 12e place europeenne de Bakou n'est pas usurpee. Merci.

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  3. Non ce n'est pas usurpé, mais de voir Bakou dans le classement Europe est un grand sujet de discussion (de même pour Yujno Sakhalinsk)

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  4. A cette aune, on ne devrait pas voir non plus les villes turques ......

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  5. Gilles, cette dernière remarque vous rend encore plus sympathique à mes yeux :-). Luanda-Bakou même combat, qui n'a d'ailleurs pas grand chose à voir avec les justifications données par ECA International (difficultés d'approvisionnement), et tout à voir effectivement avec les compagnies pétrolières et notamment leur impact sur des marchés immobiliers souvent étroits (pour les biens aux standards occidentaux). J'ai connu ça dans un autre grand pays producteur: les STAGIAIRES des compagnies pétrolières disposaient de l'équivalent de 3000 euros par mois pour se loger, je vous laisse donc imaginer ce qu'il en était des cadres expatriés... Dans ces conditions, les propriétaires demandent des loyers objectivement ridicules et sans rapport avec le bien loué.

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  6. C'est vrai que je n'avais pas pense a l'impact du petrole.

    Je dirais plus generalement que dans beaucoup de pays l'etranger est presume riche et que le local essaye d'en profiter. J'ai connu ca dans beaucoup d'endroits.

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