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dimanche 23 décembre 2012

Balzac, le château de Saché et la comtesse Hanska

Honoré de Balzac


Il y a quelques jours, j’ai visité le château de Saché, où Honoré de Balzac venait régulièrement y faire des séjours prolongés entre 1823 et 1837, notamment pour fuir ses créanciers. Il y écrira « Le Père Goriot », « César Birotteau », mais surtout « Le Lys dans la vallée » dont les décors sont empruntés à la vallée de l’Indre.

Au cours de la visite, un œil averti remarquera une peinture représentant la comtesse Hańska et une lithographie de son château de Wierzchownia en Ukraine, dessinée par Napoléon Orda (artiste lituanien installé à Paris depuis 1833).

La comtesse Ewelina Hańska

C’est en 1832 que la comtesse Ewelina Hańska entra dans la vie de Balzac. Sœur du romancier Henryk Rzewuski, promoteur du roman historique en Pologne, d’une famille de la noblesse galicienne, retirée dans son domaine de Verkhovnia (dans l’oblast de Jytomyr en Ukraine – en Polonais Wierzchownia), elle engagea avec le romancier français une correspondance qui dura 17 ans. Ils se rencontrèrent une première fois le 25 Septembre 1833 au bord du lac de Neuchâtel, puis se retrouvèrent à plusieurs reprises dans diverses villes d’Europe, notamment en 1843 à Saint-Pétersbourg. On sait d’ailleurs qu’au retour, il passa par Narva, Valka/Valga, Riga, Mitau (Jelgava) et Tauroggen (Tauragė).

Le domaine de Verkhovnia

Balzac séjourne en 1847 et 1848 chez la comtesse Hańska, veuve depuis 1841. Déjà malade, il l’épouse à l’église catholique Sainte-Barbe de Berdytchiv (Berditchev en Russe, toujours dans l’oblast de Jytomyr) le 14 Mars 1850. Balzac compare la ville à une polka, des bâtiments penchant vers la droite, d’autres vers la gauche !

Le 24 Avril 1850 les nouveaux époux partent s’installer à Paris où ils arrivent le 21 Mai 1850, rue Fortunée en haut des Champs-Elysées, aujourd’hui opportunément rue Balzac. Balzac est à l’article de la mort et ne quitte pas son lit. Victor Hugo, qui a toujours loué son génie, le veille jusqu’à son dernier souffle, déclarant : « Messieurs, l’Europe va perdre un grand esprit ».

Honoré de Balzac décédera trois mois plus tard,  dans la nuit du 18 au 19 Août 1850. 

La table de travail de Balzac à Saché


(NB : Toutes les photos illustrant ce post ont été prises à Saché)




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