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mercredi 21 juillet 2010

Le château de Cēsis




Au cours de mon récent voyage à travers la Lettonie avec un groupe de touristes français, je suis passé par Cēsis, ville de 18 000 habitants au cœur de la Vidzeme et du Parc National de la Gauja. La ville, qui a fêté ses 800 ans en 2006, s’est développée autour du château féodal, dont les ruines sont encore aujourd’hui intéressantes à visiter.

Il est estimé que le château a été construit aux environs de 1209, à l’époque où le Maitre de l’Ordre des Chevaliers Porte Glaive était Wenno von Rorbach. C’était une base militaire pour conquérir le nord de la Lettonie actuelle et l’Estonie et pour maintenir l’ordre dans ces régions. Après la défaite de Saulė en 1236, les Porte Glaive devinrent une branche des Chevaliers Teutoniques, sous le nom de Chevaliers Livoniens. Le premier Maitre de l’Ordre Livonien, Hermann Balke, choisit Cēsis pour y établir sa résidence, et la ville sera la capitale de l’Ordre de 1239 à 1561 (on se souviendra qu’à l’époque, les Chevaliers Livoniens et l’évêque de Riga s’opposaient souvent, au sein de la Confédération livonienne).

Le château subira ses premiers dommages au cours de la guerre de Livonie (1558 – 1583) et le coup de grâce lui fut donné lors du grand incendie qui, en 1748, ravagea le château et la ville. Il servira par la suite de source de matériaux de construction.

Les ruines du château gardent aujourd’hui tout leur attrait. On soulignera le côté ludique de la tour ouest, qui a conservé ses pièces intérieures du XIVe siècle, que l’on visite à la lueur de lanternes. De même, au sous-sol de la tour sud, la prison (fin XVe – début XVIe siècles) n’est reliée au monde extérieur que par un étroit puits de ventilation. Une seule touriste a osé descendre avec moi et a pu se rendre compte que l’expression « la paille humide des cachots » n’était pas un vain mot (encore que là, il n’y avait même pas de paille !).

Les ruines devinrent en 1777 la propriété du comte Karl Eberhardt fon Zievers qui fit ériger le château neuf sur une partie des anciennes fortifications. La famille en restera propriétaire jusqu’en 1917. C’est en haut de la tour du château neuf que fut de nouveau arboré, le 22 Octobre 1988, pour la première fois de toute la Lettonie occupée, le drapeau national letton, annonçant ainsi le proche retour à l’indépendance.

4 commentaires:

  1. Dire qu'à une époque, les prisonniers pouvaient passer des années voir plus d'une dizaine dans ce genre de cachots.
    Vous avez eu de la chance de n'y être qu'un visiteur et encore apparemment, même les visiteurs n'ont pas le courage d'y aller.

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  2. Vue l'humidite dans le dit-cachot, je pense qu'ils ne devaient pas y faire long feu ... si je puis dire ! C'est vrai que la descente n'etait pas tres encourageante.

    Quand je pense que certain prisonnier fameux a la prison de Vilnius se plaignait de ne pas avoir la tele dans sa cellule. C'est vrai que c'etait inhumain.

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  3. Ah un français au cachot letton! Quelle expérience ludique :)

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  4. Mais il m'ont libere, car ils avaient besoin de moi .....

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