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vendredi 9 mai 2014

9 Mai 1945 et rubans de Saint Georges



Le 8 Mai 1945 à 23H01, la fin des combats marquait la fin de la Deuxième Guerre mondiale en Europe. Car le Général allemand Alfred Jodl avait signé la capitulation sans condition de l’Allemagne dans la nuit du 6 au 7 Mai, à 02H41 du matin, à Reims.   


Pour Staline, il ne suffisait pas que la capitulation ait été signée à Reims, dans la zone anglo-américaine. Il exigea qu’elle soit aussi ratifiée à Berlin, au cœur du IIIe Reich et accessoirement en zone soviétique. Cette formalité, qui n’ajouta aucune plus value, fut accomplie le 9 Mai au quartier général du Maréchal Joukov.

C’est la raison pour laquelle la Russie, héritière de l’Union soviétique, date la fin de la Deuxième Guerre mondiale du 9 Mai 1945.

Il n’est pas inutile de remarquer au passage que l’Union soviétique n’a combattu « du bon côté » qu’à partir de 1941. Les monuments aux morts soviétiques le rappellent d’ailleurs, qui arborent les dates « 1941 – 1945 ». Auparavant, depuis le 23 Août 1939 (Pacte Molotov – Ribbentrop), elle était l’alliée – y compris opérationnel – de l’Allemagne nazie, permettant notamment à celle-ci d’attaquer l’ouest en étant tranquille à l’est.

On rappellera également que le Japon, allié de l’Allemagne nazie, ne capitulera que quatre mois plus tard, le 2 Septembre 1945, après les deux explosions atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.

On soulignera enfin que, le 9 Mai 1945, le communisme, totalitarisme concurrent du nazisme, commençait à opprimer une moitié du continent européen tout en menaçant l’autre moitié. Cela durera 45 ans.



Depuis 2005 et le 60e anniversaire de la capitulation nazie, la Russie, suivie par la suite par d’autres pays, distribue des rubans de Saint Georges dans le cadre d’un « plan d’action pour la mémoire », organisé par l’agence de presse RIA-Novosti et l’association d’étudiants Stoudentcheskaîa Obchtchina (Communauté estudiantine). Cette action a deux objectifs officiels : pérenniser et transmettre aux nouvelles générations « la mémoire dans la Grande Guerre Patriotique » et accorder une assistance matérielle concrète aux anciens combattants.

Les rubans reprennent les couleurs de l’Ordre impérial et militaire russe de Saint-Georges fondé par Catherine II le 26 Novembre 1769, supprimé par Lénine en 1918, mais recréé par Boris Eltsine en 1994. 

  
Le problème, aujourd’hui 9 Mai 2014, c’est que ces rubans sont aussi utilisés comme signe de ralliement en Crimée et en Ukraine orientale par les milices pro russes. Les couleurs du ruban leur valent d’ailleurs d’être surnommés doryphores côté ukrainien ! C’est une dérive que je soulignais déjà en 2008 dans un blog précédent, remarquant que ces rubans étaient arborés en permanence, notamment à l’étranger, par certains « russophones », histoire de rappeler à ces Etats ingrats (sic), traités parfois de fascisants, qu’ils devaient leur liberté (re-sic) à l’armée rouge. Pas étonnant donc que plusieurs associations dans divers Etats postsoviétiques aient demandé leur bannissement.



J’essaierai de suivre aujourd’hui, autant que faire se peut, la situation à Riga, où le monument de la victoire dans l’Uzvaras parks rassemble chaque année des milliers de Russes, pro-russes et autres russophones. On y remarquait déjà ce matin quelqu’un arborant apparemment un drapeau français ……



1 commentaire:

  1. La Russie d’aujourd’hui utilise le drapeau qui était utilisé par la ROA, les rubans de Saint George pour commémorer la Grande guerre patriotique sont des symboles du fascisme russe… http://info-news.eu/fr/russian-armies-of-nazi-germany/

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