Le 8 Mai 1945 à 23H01, la
fin des combats marquait la fin de la Deuxième Guerre mondiale en Europe. Car
le Général allemand Alfred Jodl avait signé la capitulation sans condition de
l’Allemagne dans la nuit du 6 au 7 Mai, à 02H41 du matin, à Reims.
Pour Staline, il ne suffisait
pas que la capitulation ait été signée à Reims, dans la zone anglo-américaine.
Il exigea qu’elle soit aussi ratifiée à Berlin, au cœur du IIIe Reich et
accessoirement en zone soviétique. Cette formalité, qui n’ajouta aucune plus
value, fut accomplie le 9 Mai au quartier général du Maréchal Joukov.
C’est la raison pour
laquelle la Russie, héritière de l’Union soviétique, date la fin de la Deuxième
Guerre mondiale du 9 Mai 1945.
Il n’est pas inutile de remarquer
au passage que l’Union soviétique n’a combattu « du bon côté » qu’à
partir de 1941. Les monuments aux morts soviétiques le rappellent d’ailleurs,
qui arborent les dates « 1941 – 1945 ». Auparavant, depuis le 23 Août
1939 (Pacte Molotov – Ribbentrop), elle était l’alliée – y compris opérationnel
– de l’Allemagne nazie, permettant notamment à celle-ci d’attaquer l’ouest en
étant tranquille à l’est.
On rappellera également
que le Japon, allié de l’Allemagne nazie, ne capitulera que quatre mois plus
tard, le 2 Septembre 1945, après les deux explosions atomiques d’Hiroshima et
de Nagasaki.
On soulignera enfin que, le
9 Mai 1945, le communisme, totalitarisme concurrent du nazisme, commençait à
opprimer une moitié du continent européen tout en menaçant l’autre moitié. Cela
durera 45 ans.
Depuis 2005 et le 60e
anniversaire de la capitulation nazie, la Russie, suivie par la suite par d’autres
pays, distribue des rubans de Saint
Georges dans le cadre d’un « plan d’action pour la mémoire »,
organisé par l’agence de presse RIA-Novosti et l’association d’étudiants Stoudentcheskaîa Obchtchina (Communauté
estudiantine). Cette action a deux objectifs officiels : pérenniser et
transmettre aux nouvelles générations « la mémoire dans la Grande Guerre
Patriotique » et accorder une assistance matérielle concrète aux anciens combattants.
Les rubans reprennent les
couleurs de l’Ordre impérial et militaire russe de Saint-Georges fondé par
Catherine II le 26 Novembre 1769, supprimé par Lénine en 1918, mais recréé par Boris
Eltsine en 1994.
Le problème, aujourd’hui 9
Mai 2014, c’est que ces rubans sont aussi utilisés comme signe de ralliement en
Crimée et en Ukraine orientale par les milices pro russes. Les couleurs du
ruban leur valent d’ailleurs d’être surnommés doryphores côté ukrainien !
C’est une dérive que je soulignais déjà en 2008 dans un blog précédent, remarquant
que ces rubans étaient arborés en permanence, notamment à l’étranger, par
certains « russophones », histoire de rappeler à ces Etats ingrats
(sic), traités parfois de fascisants, qu’ils devaient leur liberté (re-sic) à l’armée
rouge. Pas étonnant donc que plusieurs associations dans divers Etats postsoviétiques
aient demandé leur bannissement.
J’essaierai de suivre
aujourd’hui, autant que faire se peut, la situation à Riga, où le monument de
la victoire dans l’Uzvaras parks rassemble chaque année
des milliers de Russes, pro-russes et autres russophones. On y remarquait déjà ce
matin quelqu’un arborant apparemment un drapeau français ……
La Russie d’aujourd’hui utilise le drapeau qui était utilisé par la ROA, les rubans de Saint George pour commémorer la Grande guerre patriotique sont des symboles du fascisme russe… http://info-news.eu/fr/russian-armies-of-nazi-germany/
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