Le 28 juin 1914, un étudiant serbe de Bosnie, Gavrilo Princip,
assassinait à Sarajevo l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg-Este, héritier du trône de l’Empire austro-hongrois, et son épouse.
(cf. http://gillesenlettonie.blogspot.fr/2014_06_01_archive.html)
(cf. http://gillesenlettonie.blogspot.fr/2014_06_01_archive.html)
Le centenaire de la Première Guerre mondiale
sera le fil rouge de ce blog dans les mois voire les années qui viennent, mais,
par delà les faits majeurs, j’essaierai de mettre un accent particulier sur ce
qui s’est passé dans les Pays baltes qui, depuis la fin du XVIIIe siècle,
étaient des entités de l’Empire russe.
Les coupables, membres de l’organisation « Jeune
Bosnie » sont accusés d’être liés à la « Main noire » serbe, qui
aurait fourni les armes (royaume indépendant depuis 1878). La « Main noire »,
société secrète nationaliste serbe avait pour objectif de réunir au sein d’un
unique Etat serbe l’ensemble des territoires, qu’ils fassent partie de l’Empire
austro-hongrois, de l’Empire ottoman ou du Monténégro (royaume indépendant
depuis 1910), habités par des Serbes, même si ceux-ci n’y étaient pas
majoritaires.
L’Autriche-Hongrie part du principe que la
Serbie est responsable de l’attentat de Sarajevo, sans être en mesure de le
prouver. Il faut dire que les déclarations de condoléances des officiels serbes
sont en décalage avec l’enthousiasme de la population à la nouvelle de l’assassinat.
Les alliances en 1914 |
Les 5 et 6 juillet 1914, aux entretiens
de Potsdam, l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne se mettent d’accord pour régler
par les armes la question serbe, au risque de voir la Russie intervenir, au nom
du panslavisme (doctrine qui préconise l’union politique des slaves au
nom de leur identité commune).
Du 20 au
23 juillet, le Président de la République française, Raymond Poincaré, et son
Président du Conseil, René Viviani, ont des entretiens à Saint-Pétersbourg avec
le gouvernement russe. Mais il n’arrivent apparemment pas à obtenir des
Russes qu’ils fassent preuve de modération dans le conflit naissant.
Le Président français Raymond Poincaré et le Tsar Nicolas II |
En tout état de cause, c’est durant ce voyage
de l’exécutif français que l’Autriche envoie, le 23 juillet 1914, un ultimatum à la Serbie, expirant
sous 48 heures. L’ultimatum exige que la Serbie poursuive et punisse les
auteurs de l’attentat de Sarajevo et leurs commanditaires supposés, qu’elle
combatte les séparatistes agissant contre l’Autriche et surtout qu’elle intègre
des forces policières et militaires de Vienne pour mener l’enquête en
territoire serbe.
Le 25 juillet, le gouvernement serbe accepte huit des exigences de
l’ultimatum et formule des réserves pour la dernière, proposant un avis de la
Cour Internationale de Justice. Immédiatement après la réponse de la Serbie à
son ultimatum, l’Autriche-Hongrie rompt ses relations diplomatiques avec
celle-ci. Les deux Etats mobilisent partiellement leurs troupes et la Russie
décide de soutenir la Serbie. La Bulgarie, alliée de l’Autriche-Hongrie,
décide également de rompre les relations diplomatiques avec la Serbie le 26
juillet.
Le 28 juillet, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie et bombarde
Belgrade le 29. Le Chancelier allemand, Theobald von Bethmann Hollweg soutient le
gouvernement autrichien.
François Joseph 1er, Empereur d'Autriche, Roi de Hongrie, de Bohême et de Croatie |
Ce même 28 juillet, la Russie
mobilise une partie de ses troupes, puis son armée entière le 30 juillet.
(A suivre)
NB : Les posts à venir, spécifiques à la Première Guerre mondiale seront repérés par
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