Après la désastreuse retraite
de Russie, les Coalisés (Grande-Bretagne, Russie, puis Prusse, suède
et Autriche) imposèrent à Napoléon 1er la campagne
d'Allemagne (janvier – octobre 1813), puis la campagne de France
(octobre 1813 – mars 1814).
Paris est défendue par les
Maréchaux Mortier, Marmont et Moncey, en tout 28 000 hommes, 5 500
cavaliers, 129 pièces d'artillerie de position et 30 pièces de
campagne. En face l'armée coalisée, commandée par le Feldmarshall
Karl zu Schwarzenberg compte 103 700 hommes et 27 000 cavaliers et
attaque le 30 mars par le nord-est. Les combats les plus durs ont
lieu à la barrière de Clichy, défendue par Moncey qui commande la
Garde nationale.
La barrière de Clichy (Horace Vernet) |
Dans la soirée, des négociations
sont engagées et dans la nuit Marmont, avec la médiation de
Talleyrand, doit se résigner à signer une convention avec les
Coalisés. Ils entreront dans la ville le lendemain (31 mars 1814).
Les restes de l'armée française se retireront librement derrière
l'Essonne par la Porte d'Orléans.
Pour une relation détaillée de
la bataille de Paris voir (en anglais) :
http://napoleonistyka.atspace.com/Paris_1814.htm#_fight_for_Montmatre_Heights
Ce 30 mars, Napoléon était à
Troyes et laissa le commandement de l'armée à Berthier pour aller
tenter d'organiser la défense de Paris. C'est à 23H, alors qu'il
est dans un relais de poste à Juvisy, qu'il apprend la capitulation
de la capitale.
Le 31 mars au matin il est à
Fontainebleau. Le tableau ci-dessus de Paul Delaroche (datant
de 1840) montre l'Empereur à peine descendu de cheval, sa redingote
et ses bottes crottées, ayant jeté son chapeau sur le sol, assis
sur une chaise le corps avachi, accablé par les événements
récents. Défait et déjà trahi par la plupart des siens, il se
retrouve seul , voyant la gloire lui tourner le dos et comprenant que
sa chute est proche.
Le 1er avril, Napoléon
réunit ses Maréchaux pour leur annoncer son intention d'attaquer
Paris. Mais, tous princes ou ducs, possédant fortune et châteaux,
sont las de la guerre. Le 2 avril au soir, Caulaincourt vient
informer l'Empereur que le Sénat a voté sa déchéance. Le 4 avril,
sous la pression de Ney, Lefebvre, Oudinot et Moncey, Napoléon
abdique en faveur de son fils (ci-dessous).
Mais, alors que le Tsar Alexandre
1er paraît prêt à accepter l'idée d'une régence, il
apprend que Marmont a décidé de livrer ses troupes à Schwarzenberg
à Versailles. Pour le Tsar, il n'est donc plus question de régence.
Napoléon, furieux, tente une nouvelle fois de convaincre les
Maréchaux de poursuivre la guerre. En vain, car ils sont décidés à
ne plus obéir à ses ordres.
C'est le 6 avril au matin que
Napoléon signera un second acte d'abdication, cette fois sans
condition. Les souverains alliés lui ayant concédé la souveraineté
de l'ile d'Elbe, l'ex-Empereur, le 20 avril, fait ses adieux à sa
Garde dans la cour du Cheval Blanc du Palais de Fontainebleau.
Les adieux de Fontainebleau |
Mais, me direz-vous, la Lituanie
dans tout ça ?
On
dit que le dernier homme à qui l'Empereur a serré la main avant son
exil fut son aide de camp le Général comte lituanien Juozapas
Antanas Kosakovskis (1772 - 1842 - ci-dessus face à l'Empereur),
qui s'était particulièrement distingué pendant la campagne de
Russie. Napoléon lui aurait même donné une redingote, redingote
qui a été conservée en Lituanie jusqu'à la Première Guerre
mondiale au cours de laquelle elle a disparu. Juozapas
Antanas Kosakovskis est
enterré dans l'église
Šv.
apaštalo Jokūbas
à Jonava
(30
km au nord de Kaunas).
Juozapas Antanas Kosakovskis |
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