Depuis le 20 Juin 1940,
les légionnaires ukrainiens battent en retraite après les combats pour la prise
de Lyon. Ils arrivent le 22 Juin vers midi à Grenoble sans s’y arrêter, de
façon à ne pas être pris par l’ennemi.
Le lendemain, ils
apprennent que la convention d’armistice franco-allemande a été signée le 22 Juin 1940 à 18H30, dans la Forêt de
Compiègne, dans le wagon de l’armistice de 1918. Les combats prennent fin et,
le 25 Juin 1940, la France est coupée en deux par la ligne de démarcation,
véritable frontière entre la zone occupée au nord et la zone libre au sud. La
veille, 24 Juin, à 22H, les légionnaires ukrainiens étaient arrivés en train à
Aix-en-Provence. Ils sont approximativement 950.
Le 27 Juin au matin, les Ukrainiens
partent à pied vers la petite ville de Fuveau
(immédiatement à l’est de Gardanne, donc au nord-est de Marseille). La
guerre est finie mais, pour autant, les légionnaires ukrainiens ne sont pas
démobilisés, alors que la démobilisation des unités françaises a commencé. Le
bruit court, même, qu’ils pourraient être envoyés au Maroc.
Le 8 Juillet, à l’occasion
d’une marche vers le village de Peynier
(à 8 km à l’est de Fuveau), les Ukrainiens décident de sculpter un Tryzub (Trident, blason de l’Ukraine)
sur un rocher, le rocher de la Garenne,
en souvenir du séjour en ces lieux de 8 à 900 légionnaires ukrainiens. Les
gravures, à la symbolique ukrainienne et légionnaire, ont été vraisemblablement
terminées le 16 Juillet 1940 et seraient l’œuvre d’Ivan Kurok.
Ce n’est qu’à partir de la
fin Juillet 1940 que les légionnaires ukrainiens recevront leurs ordres
individuels de démobilisation, accompagnés d’une prime. C’est une nouvelle fois
l’occasion pour les Ukrainiens de protester auprès des autorités
administratives françaises qui ont inscrit « Polonais » dans la case
de la nationalité. Certains devront attendre le mois d’Août, voire plus tard,
pour être rendus à la vie civile.
Certains Ukrainiens
reprendront le combat en 1944, rejoignant la Résistance ou, à nouveau, la
Légion Etrangère, afin de ne pas être rapatriés de force dans une Ukraine
devenue soviétique, exemples de la reconnaissance et de l’intégration d’immigrés
ukrainiens devenus « fils de France, non par le sang reçu mais par le sang
versé ».
Le 30 Juin 2007, la municipalité
de Peynier a inauguré le « Sentier des volontaires ukrainiens » et,
le 2 Novembre 2008, la Légion Etrangère a apposé une plaque commémorative au
pied du rocher de Peynier, commémorant les volontaires ukrainiens. Depuis, une
cérémonie a lieu chaque 2 Novembre à l’initiative de l’ADVULE (Association des
Descendants des Volontaires Ukrainiens de la Légion Etrangère).
NB : Mes deux posts sont largement inspirés du livret de 51 pages « Légionnaires ukrainiens à
Peynier », de Jacques Chevtchenko, dont il peut être fait l’acquisition
auprès de l’ADVULE.
Je suis fiere de mes compatriotes!
RépondreSupprimerJe crois que vous pouvez !
RépondreSupprimerIls sont restés fidèles à leur nouvelle patrie jusqu'au bout, même plus que les Français. On aimerait que ça existe encore de nos jours ......
Dommage, on apprend pas ca dans les ecoles en Ukraine...
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