Le 17 Juin 1940, l’Armée rouge occupe la Lettonie, conformément à l’accord Molotov-Ribbentrop. L’occupant soviétique va terroriser, collectiviser, persécuter les religions, déporter (15 500 Lettons déportés rien que la nuit du 13 au 14 Juin 1941), exécuter des prisonniers politiques.
Lorsque les nazis se retournent contre l’Union soviétique le 22 Juin 1941, certains Lettons sont tentés de voir en eux des libérateurs, espérant un retour à l’indépendance. Mais ils déchanteront bien vite. Une « Légion des volontaires lettons » est créée, mais dont seulement 15 % des 115 000 recrutés sont volontaires. La majorité des 65 à 70 000 Juifs de Lettonie sont tués. 20 000 Lettons sont déportés dans des camps de travail obligatoire.
A partir de la mi-Juillet 1944, l’armée soviétique réoccupe la Lettonie qui, rappelons-le, était avant 1940 un Etat indépendant. Elle avait même signé un traité de non-agression avec l’Union soviétique le 5 Février 1932 et déclaré sa neutralité quand l’Allemagne avait attaqué la Pologne le 15 Septembre 1939. Jusqu’en 1956, des partisans lutteront contre cette deuxième occupation soviétique.
Cette occupation (encore non reconnue par la Russie d’aujourd’hui) ne cessera de jure que la 4 Mai 1990, lorsque le Conseil Suprême votera une loi restaurant l’indépendance de la République de Lettonie, et de facto le 21 Aout 1991, après l’échec de l’étrange putsch de Moscou. Le 17 Septembre 1991, la Lettonie fut admise aux Nations Unies. Le dernier soldat soviétique quittera le territoire letton le 31 Aout 1994.
Cette longue période, douloureuse et trop souvent déformée, explique les craintes et la complexité ethnique de la Lettonie d'aujourd'hui.
Le 2 Avril 2004, la Lettonie devient membre de l’OTAN et le 1er Mai 2004 membre de l’Union européenne.
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