Armoiries de l'URSS |
Dans l’inconscient
occidental, la chute du mur de Berlin (9 Novembre 1989) signe la fin de la
domination communiste sur la partie est de l’Europe. Il n’en est
malheureusement rien puisqu’on se souviendra que le régime soviétique tuera
encore en Janvier 1991 à Vilnius (13 Janvier) et à Riga (20 Janvier), et le 31
Juillet 1991 à Medininkai.
L’étrange putsch de Moscou
d’Août 1991, tenté par des communistes orthodoxes membres du gouvernement,
profite à Boris Eltsine, Président de la République socialiste fédérative soviétique de
Russie, mais signe paradoxalement l’arrêt de mort de l’URSS. Quelques jours après,
Boris Eltsine dissout et interdit le Parti communiste d’Union soviétique.
Le 8 Décembre 1991,
les Présidents des Républiques soviétiques de Russie (Boris Eltsine), d’Ukraine (Leonid
Kravtchouk) et du Bélarus (Stanislaw
Chouchkievitch) se réunissent dans la forêt de Belovej, près de Minsk, et
signent les accords de Blaveja (Беловежские соглашения) décidant de la dissolution
de l’URSS (annulation du traité du 30 Décembre 1922) et son remplacement par la
Communauté des Etats Indépendants (CEI). Certains parlent d’un véritable coup d’Etat.
Accords de Blaveja |
Le 21 Décembre 1991,
8 autres anciennes Républiques soviétiques (les 5 républiques d’Asie centrale,
la Moldavie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan) signent le Traité d’Alma-Ata (devenue aujourd’hui Almaty au Kazakhstan) et
rejoignent la CEI. Les trois Etats baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) et la
Géorgie refusent d’y adhérer (mais cette dernière sera contrainte de le faire
en 1993).
Le 24 Décembre 1991, la
Russie est reconnue par les Occidentaux comme Etat continuateur de l’Union
soviétique. Le 25 Décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev, encore Président de l’URSS, constatant que
celle-ci est une coquille vide, démissionne. Il transmet à Boris Eltsine,
Président de la Fédération de Russie le contrôle de l’armement nucléaire. Il
restera dans la mémoire de beaucoup de Russes comme le « fossoyeur de l’URSS ».
Le 26 décembre 1991,
le Soviet suprême dissout formellement l’URSS et s’auto-dissout.
Très peu d’analystes
avaient pronostiqué un effondrement aussi rapide de l’URSS. En France, les
politiciens accumuleront même les bévues, la faute à une gorbymania aveugle. Il faut dire qu’ils se sont effectivement bien
fait avoir par les mots. Comme l’écrit la soviétologue Françoise Thom à propos
de la perestroïka, il s’agit « d’une
tentative pour associer la communauté internationale à l’entretien, au
financement, à l’équipement et à l’alimentation des pays socialistes ».
Gorbatchev et Mitterrand |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire