Dans
un post du mois d’Août dernier, j’évoquais l’exercice d’équilibrisme du Président ukrainien,
Viktor Ianoukovytch, dont
le « cœur » (mais aussi le portefeuille) balançait entre l’Union
Européenne et la Russie.
Ce numéro d’équilibriste
va bientôt devoir s’arrêter. Ne serait-ce que parce que le Troisième Sommet du Partenariat Oriental, qui aura lieu les 28 et 29 Novembre prochains à Vilnius, devra dire (entre
autres) si l’Union Européenne et l’Ukraine signent un Accord de Stabilisation et d’Association.
Depuis Août, la situation
a évolué.
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| Viktor Ianoukovytch |
Viktor Ianoukovytch, qui
apparaissait jadis comme l’homme de Moscou, s’est clairement prononcé
pour le rapprochement de l’Ukraine avec l’UE. Mais il reste encore, côté UE,
des points d’achoppement. La Mission Kwasniewski-Cox souligne qu’il convient
toujours de réformer en Ukraine le système électoral et judiciaire et d’arrêter
la justice sélective. Derrière ce terme pudique se cache l’exigence de
Bruxelles de voir libérée, purement et simplement, l’opposante Ioulia
Tymochenko. Cette exigence est même un point bloquant. Ianoukovytch veut
bien l’autoriser à aller se faire soigner en Allemagne, avant un retour à la
case prison. L’UE, elle, veut qu’elle soit pardonnée, mais c’est a priori
impensable pour Ianoukovytch qui la retrouverait sur sa route des
présidentielles 2015. A noter que le boxeur Vitaly Klitschko,
devenu homme d’Etat présidentiable, s’est rallié à la proposition Ianoukovytch,
dont il est pourtant un opposant ……
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| Ioulia Tymochenko |
Mais le problème ne s’arrête pas là. C’est un
euphémisme de dire que la Russie verrait rouge si l’Ukraine se rapprochait de
l’UE. Vladimir Poutine a d’ailleurs déclaré dans le passé que l’Ukraine était ni
plus ni moins qu’une partie de la Russie ! La capacité de nuisance de la
Russie s’est déjà exercée contre l’Ukraine (pétrole, chocolat), mais aussi
contre la Moldavie, la Géorgie et même la Lituanie, qui héberge le sommet, à
propos pour cette dernière de problèmes sanitaires dans les produits laitiers
totalement inventés. Certaines parties prenantes risquent-elles de céder au
chantage russe ?
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| Pat Cox et Alexander Kwasniewski |
La Mission Kwasniewski-Cox doit présenter son
rapport au Parlement Européen le 14 Novembre. Le document sera ensuite soumis à la réunion du
Conseil de l’Union Européenne, le 18 Novembre 2014. Ce jour-là, on sera a priori fixé. Mais
admettez que la réponse sera intéressante.
Je persiste à dire qu’il serait dommage (et le
mot est faible) que l’Ukraine ne s’arrime pas à l’Europe, dont elle devrait
être, le jour venu, un membre à part entière.
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